Mauro Cuylits : « Je glissais dans tous les sens »

Crédit photo Hugo Barthelemy - www.directvelo.com

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Mauro Cuylits a remporté ce samedi après-midi l'étape 2B d'Aubel-Thimister-Stavelot. Le coureur d'Avia-Rudyco, qui rejoindra Lotto-Dstny Development pendant l'hiver, s'est assuré la victoire en attaquant dans les derniers instants de l'étape. À la veille de la dernière journée, la plus dure, autour de Stavelot, il s'approche à 19 secondes d'Angus Stoneham (Zappi Junior RT), le maillot jaune (voir classements). Il revient sur sa victoire au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette victoire ?
Mauro Cuylits : Ces derniers mois, j'ai connu des moments difficiles. J'ai été touché par la mononucléose. J'ai même dû passer du temps à l'hôpital. J'avais vraiment besoin d'une victoire de ce type. Ces derniers temps, je savais que j'étais fort. J'ai fait de bons tests récemment. On a discuté avec mon entraîneur, et sur le ton de la rigolade, on s'est dit qu'une victoire ici était possible. En tout cas, je l'attendais avec hâte.

Comment as-tu vécu cette deuxième étape du jour ?
J'ai passé toute l'étape très loin de la tête du peloton. J'ai vraiment eu très peur sur le vélo aujourd'hui. Je ne sais pas si j'ai fait un mauvais choix de pneus ou si c'est la pression qui n'était pas bonne. Je glissais dans tous les sens. J'ai voulu m'arrêter. Il y a eu quelques chutes et je voyais les garçons se tenir l'épaule. Je ne voulais pas prendre des risques et me retrouver à l'arrêt avec une fracture de la clavicule. Mais d'un autre côté, dans toutes les côtes, je me sentais vraiment bien. Comme j'étais loin de la tête au pied de la difficulté, j'étais à chaque fois enfermé. J'ai trop freiné et aborder une côte à la 50e position n'apporte rien de bon.

« JE NE SAVAIS PAS SI J'AVAIS GAGNÉ »

Comment as-tu pu faire la différence alors ?
Dans la dernière bosse, j'ai pu dépasser plein de coureurs. Mais le temps que je remonte tout ce monde, le bon coup était parti. Puis Viktor Soenens d'Onder Ons Parike est sorti et je l'ai suivi. Mais une fois avec lui, mes jambes explosaient et puis j'ai vu que Cédric Keppens était devant dans l'échappée. Il est rapide au sprint et je ne me voyais pas devoir défendre à mon directeur sportif d'avoir roulé sur un équipier. On est quand même revenu sur eux, et d'un coup, j'y suis allé. J'ai tout donné et j'ai foncé les yeux fermés. Je ne savais pas si j'avais gagné ou pas. Je craignais que des coureurs soient restés devant. Je ne voulais pas vivre la même mésaventure que mon coéquipier Tom Crabbé hier qui a levé les bras en gagnant seulement le sprint du peloton. Finalement, j'ai regardé autour de moi et j'ai osé célébrer ma victoire.

Quelles sont tes ambitions pour la dernière étape ?
Je voudrais faire un bon classement général. Dans ces côtes-là, je peux tirer mon épingle du jeu. Mais je sais que je serais derrière les meilleurs car dans les descentes je ne me sens pas capable de prendre les risques pour suivre les autres. Je connais assez bien le parcours. J'habite près de Turnhout mais je viens régulièrement à Aywaille avec ma famille. J'ai déjà grimpé beaucoup de côtes qu'on va monter dimanche.

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