Vainqueur en solitaire de l'étape-reine d'Aubel-Thimister-Stavelot (MJ 2.1) ce dimanche, Cedric Keppens (Avia - Rudyco) enlève par la même occasion le classement général de l'épreuve (lire ici). L'homme fort de la saison dernière chez les Cadets n'a pas tardé pour confirmer chez les Juniors. Le Belge, déjà en vue sur les Flandriennes, aborde avec DirectVelo la première victoire UCI de sa carrière.

DirectVelo : Tu as renversé la course dans les derniers kilomètres dans Stockeu !
Cedric Keppens : Niels Driesen avait une grosse avance. Il est parti de loin, il a eu longtemps 1'30" sur nous et je savais qu'il était très fort. Je pensais qu'on n'arriverait pas à revenir sur lui. Mais d'un coup, on l'a vu alors que j'imaginais qu'il était encore loin devant, à plus d'une minute. Evidemment le rejoindre dans ces conditions, ça donne des ailes.

« MON CORPS S'ADAPTE BIEN »

Comment as-tu combattu la pluie qui est tombée durant toute l'étape ?
Avec ces conditions climatiques, il faut user beaucoup d'énergie pour garder son corps à température. C'est difficile. Je crois que mon corps s'adapte bien à toutes les conditions. J'ai veillé à garder ma veste de pluie très longtemps, jusqu'à 15 kilomètres de l'arrivée. J'ai voulu maintenir une température corporelle élevée. Rester sec et au chaud, c'est à mes yeux un des ingrédients de cette victoire.

Tu as aussi cherché à garder ton maillot à pois ?
Ce matin, j'étais assez proche au classement général. Donc, c'était le général mon premier but. On savait qu'il fallait être devant dans toutes les côtes, donc je crois que les petits efforts consentis pour prendre des points au premier GPM ne m'ont pas couté grand-chose. Je savais que j'étais bien. Par contre, je ne savais pas exactement si j'allais pouvoir aller chercher une victoire de ce niveau aujourd'hui.

« AVEC DES SI... »

Tu es satisfait de ta saison jusqu'à présent ?
C'est seulement maintenant que j'arrive à trouver ma meilleure condition. J'ai eu de beaux résultats sur les courses de début de saison. Mais il faut prendre en compte qu'elles sont courues dans les Ardennes flamandes, une région où je m'entraine très souvent. Dans ce genre de course, il faut savoir quand on doit être placé, et je le savais parfaitement. Dans ces circonstances, j'ai pu réaliser les deux podiums en UCI. Puis à la mi-mars, à Nokere-Koerse, j'ai été victime d'une chute. Je me suis blessé au genou et j'ai perdu six semaines. Pendant la revalidation, j'ai eu la mononucléose. Et le temps de pouvoir m'entrainer correctement, de refaire du volume, je suis arrivé à cette période-ci.

Tu étais déçu de ne pas être sélectionné pour le Mondial ?
Bien sûr que j'étais déçu de ne pas pouvoir aller à Glasgow. Cependant, je ne peux pas en vouloir à Carlo Bomans. A l'analyse des résultats, ma non-sélection est logique. Il a fait un choix qui se tient. Evidemment, si je n'avais pas eu des problèmes au genou et la mononucléose, cela aurait certainement différent. Mais avec des si,...