Benoît Cosnefroy : « J’étais agacé »

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Le sprint de la deuxième étape du Tour du Limousin a été houleux, ce mercredi, entre Benoît Cosnefroy et Lewis Askey. Tassé dans les barrières dans le dernier virage par le Britannique de la Groupama-FDJ, le sociétaire d’AG2R Citroën Team a exprimé son mécontentement auprès de son adversaire une fois la ligne d’arrivée franchie, ce qui lui a valu une amende de 100 Francs suisses. Malgré tout, il termine sur le podium (voir classement) et se rapproche de Romain Grégoire au général. L’athlète de 27 ans revient pour DirectVelo sur cet épisode et évoque la suite du Tour du Limousin.

DirectVelo : Tu étais assez énervé à l’arrivée…
Benoît Cosnefroy : Un sprint, c’est toujours un peu tendu. Il y a de l’enjeu avec une gagne au bout, forcément que ça frotte un peu. On m’a vu agacé, après la ligne, vis-à-vis de Lewis Askey… Quand tu sens les pieds des barrières vers ta roue avant, ça fait peur. On fait un métier dur, on prend beaucoup de risques et on a souvent peur sur le vélo, surtout sur les petites routes ici, où c’est très tendu. Il (Askey) sait très bien que je suis là. C’est son travail de me bloquer pour pas que je gagne ou que je prenne de bonifications, et je le conçois. Mais de là à me mettre dans les barrières, ce n’est pas son job. J’étais agacé et lui ne s’est pas excusé, donc j’imagine que ça ne lui fait ni chaud ni froid.

« ANECDOTIQUE PAR RAPPORT À UNE VICTOIRE »

Tu dois quand même être satisfait de reprendre quatre secondes au leader du général Romain Grégoire !
Oui, bien sûr. Tout ce qui est pris n’est plus à prendre mais je viens chercher une victoire. Je savais qu’il y avait de bons sprinteurs, notamment (Luca) Mozzato ou (Emmanuel) Morin. Même s’il n’y a pas un grand plateau de sprinteurs, il y a beaucoup de coureurs qui vont vite. J’espérais tirer mon épingle du jeu. L’équipe a fait un super travail. On n’a pas pris de risque, on était à l’avant. Dans le final, j’ai peut-être un peu tardé à lancer mais je ne me sentais pas de faire un sprint de 300 mètres, j’avais mal aux jambes. Je suis content de reprendre ces quatre secondes mais c’est anecdotique par rapport à une victoire que je n'ai pas encore, même si j’ai deux podiums.

Ces deux podiums montrent que tu réponds présent…
C'est sûr que je réponds présent. Ce n’est jamais facile, tout le monde m’attend sur ce Tour du Limousin. C’est une course de second rang mais l’adversité est intense, ce n’est jamais simple d’être dans le coup. Je suis content, ça fait du bien de jouer dans le final des étapes.

« LA MEILLEURE DÉFENSE EST L’ATTAQUE »

Comment envisages-tu l’étape de jeudi ?
Il y a deux difficultés dans le final, dont l’arrivée au sommet. Je verrais comment les jambes sont, mais l’idée est évidemment de prendre l’avantage sur Romain Grégoire et Michael Storer (Groupama-FDJ). Il y a aussi d’autres adversaires comme Kévin Vauquelin. J’espère pouvoir attaquer, ça serait bon signe. Ça signifierait que les jambes sont là, et que le plan se déroule bien. Mais ils peuvent eux aussi passer à l’offensive, et la meilleure défense est l’attaque.

En 2019, tu avais fini 3e à Trélissac avant de gagner le général... 
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Demain, c’est sûr qu’il y a une opportunité mais je ne repense pas à 2019. Je ne suis pas dans ce calcul-là. Je sais que j’avais déjà fait 3e sur l’arrivée du jour en 2019. J’ai essayé de retrouver une vidéo pour me remémorer le final mais je n’en ai pas trouvé. Ce sont de bons souvenirs.


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau - DirectVelo

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Benoît COSNEFROY