Lars Craps : « Un bilan positif »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Cette étape du Mont-Cenis, et accessoirement cette journée avec un contre-la-montre le matin devait marquer un tournant pour l’équipe de Belgique. Avec seulement quatre coureurs en son sein, les Belges n’ont pas eu peur de prendre le taureau par les cornes, cet après-midi, pour la demi-étape en ligne. "Je pense qu'on avait cette étape dans la tête avec l'équipe, toute la semaine. C'est une deuxième demi-étape et surtout très dure. On a pris le contrôle des choses après un départ canon, avec Alec (Segaert) qui a imposé un gros tempo. Puis j'ai fait pareil dans la dernière montée, pour la victoire d'étape mais aussi pour le général de William (Lecerf)", raconte Lars Craps, 4e ce samedi (voir classement).

L’habituel sociétaire de Quick-Step DT n’avait pas d’ambitions personnelles pour le classement général, mais ses qualités personnelles devaient lui permettre de se montrer un minimum. C’est chose faite depuis que la route s’élève. "Je n'étais pas ici pour le général, j'étais plutôt là pour les étapes. Sur la quatrième j'ai fait 6e, c'est déjà un beau résultat, au chrono par équipes aussi. On a perdu deux coureurs au début du Tour de l'Avenir, mais on a fait du mieux possible pour monter sur le podium du chrono", résume-t-il. Pas maladroit dans les ascensions, il n’a pas hésité à saisir sa chance. "J'ai eu carte blanche à certains moments mais sinon j'aide William. J'ai pu attaquer sur la cinquième étape, j'étais devant. J'ai pris toutes les opportunités qu'on m'a données. C'est un bilan positif".

« JE N’AVAIS PAS LA FORCE MENTALE POUR SOUFFRIR »

Sur les pentes du Mont Cenis, Lars Craps a vraiment pu se tester à la pédale face aux meilleurs. "Aujourd'hui c'était la première fois que je suivais les meilleurs grimpeurs dans la haute montagne. C'était super pour moi. C'est très agréable, ça donne de la confiance pour demain. J'espère faire plus ou moins pareil qu'aujourd'hui. Pourquoi pas dans une échappée au début, ou aider William jusqu'à la fin". Car son habituel coéquipier pendant l’année est proche du Top 5 du classement général, et rien n’est perdu pour grappiller encore un peu de temps et quelques places. Plutôt régulier durant la semaine, l’étape du Lac d’Aiguebelette lui a coûté plutôt cher.

Mais malgré la dimension sportive, les dernières heures sont très particulières pour l’équipe de Belgique, qui est affectée par le décès de Tijl De Decker. "On a reçu le message pour Tijl quelques heures avant le départ. Toute la Belgique a couru pour lui, surtout Alec qui était son coéquipier. J'ai fait un stage d'entrainement de trois semaines avec Tijl en décembre, je le connaissais aussi bien". Difficile alors de faire marcher la tête… "C'était vraiment dur, je n'avais pas la force mentale hier pour souffrir. Aujourd'hui je me suis remis dans le bons sens pour faire un bon résultat pour lui. J'espère que c'était un bel hommage pour lui, c'est le plus important". Et Lars Craps a largement atteint cet objectif.

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