Daria Pikulik : « Je voulais continuer sur cette lancée »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Sur la grande place de Bourg-Saint-Andéol, sous les coups de midi, Daria Pikulik était à la recherche d’air frais, et d’un peu d’eau, grâce à la présence d’une fontaine. Au centre-ville de la cité de l’extrême sud-Ardèche, la Polonaise était loin des conditions météorologiques qu’elle a connu ces derniers jours à la maison. Mais ni les 33°C de cette première étape du Tour de l’Ardèche (2.1), ni l’imposante échappée de onze concurrentes présente à l’avant de la course, n’ont eu raison de sa détermination. Finalement, c’est bien la sprinteuse de la formation Human Powered Health qui l’a emporté dans les rues de Ruoms (voir classement). Entretien avec l’athlète de 26 ans, première maillot rose de l’épreuve d’une semaine.

DirectVelo : Avec 1’45” de retard sur un groupe de onze filles à moins de vingt kilomètres de l’arrivée, ce n’était pas gagné d’avance !
Daria Pikulik : Oui, c’est sûr, mais tout le monde ne roulait pas devant. C’était compliqué pour nous car nous avions Eri (Yonamine) à l’avant. On aurait pu lui laisser sa chance. Dans un premier temps, on a donc laissé les autres faire, on a observé ce qu’il se passait, on voulait laisser les équipes qui n’étaient pas représentées à l’avant ou qui ne voulaient pas perdre de temps au général prendre leurs responsabilités. Puis on a mis en route, nous aussi, à 20 bornes de l’arrivée, justement. On a pu rentrer dans les cinq derniers kilomètres et tout s’est ensuite bien passé pour nous. Les filles ont fait un super boulot, pour rouler puis dans la préparation du sprint. J’étais idéalement placée dans le dernier virage. Je n’avais plus qu’à conclure.

La semaine ne pouvait pas mieux débuter !
Je visais clairement les deux premières étapes donc c’est top d’être capable de conclure d’emblée, ça libère d’un poids. Ce n’était quand même pas facile avec ce scénario et surtout avec les conditions météo. On a passé les 30°C alors qu’en Pologne, il a plu toute la semaine quand j’y étais (rires). La semaine ne fait que commencer et on aura d’autres objectifs, en espérant pouvoir faire un Top 10 au général avec nos grimpeuses, ce serait déjà bien. Mon job à moi, c’est uniquement sur les deux premières étapes et ensuite, je laisserai les autres filles de l’équipe aller jouer devant (rires). Ce ne sera plus pour moi.

Tu réalises une saison très solide avec des victoires tout au long de l’année…
J’ai débuté la saison de la meilleure des manières avec une première victoire au niveau WorldTour (lors de la première étape du Tour Down Under, NDLR). J’étais très heureuse et franchement, je ne m’y attendais pas du tout. Paradoxalement, ça m’a quand même mis pas mal de pression car j’ai vite ressenti le besoin de confirmer ce succès. Mes ambitions sont devenues plus élevées, je voulais continuer sur cette lancée. J’ai enchaîné les gamelles lors de la période des Classiques, ce n’était vraiment pas simple… Mais j’ai beaucoup appris. Il ne faut pas oublier que c’est ma première année à ce niveau. C’est ma quatrième victoire de la saison, j’ai aussi quelques podiums… Je pense que je peux me satisfaire de tout ça. J’imagine que l’équipe est heureuse de ma saison jusque-là. On est sur le bon chemin.

 

 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Daria PIKULIK