Ludovic Morice : « J’en rêvais depuis un mois et demi »

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

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L’été se termine mieux qu’il n’avait commencé pour Ludovic Morice. Entre le Championnat de Bretagne au début du mois de juin, et les derniers jours d’août à Saint-Philibert Trégunc, le coureur de l’UC Briochine-Bleu Mercure avait disparu des radars. "Ça fait plus de trois mois que je galère à cause d’une mononucléose. En entamant les objectifs, lors des Championnats, j’ai commencé à être un peu dans le dur. J’ai manqué à l’équipe, je pense. Je n’ai rapporté aucun résultat pendant ces trois mois". Il a fallu patienter, encore et toujours, pour retrouver ses bonnes sensations du printemps où il avait décroché plusieurs accessits, en plus d’une victoire à Crac’h. "J’étais tout seul dans mon coin à m'entraîner. J’ai vécu pas mal de galères, heureusement que j’ai eu un peu de soutien. Je faisais des sorties à 25 de moyenne et je rentrais complètement en slip", sourit-il.

Et puis le moment est venu de retrouver la compétition. De fort belle manière, avec deux jours de course réussis. Son troisième était alors ce dimanche, à la Classic Jean-Patrick Dubuisson, en Coupe de France N3. "Ça fait un mois qu’on travaille dur et ça revient bien. J’en rêvais un peu depuis un mois et demi, j’ai tout mis en œuvre pour arriver ici au niveau. Bertrand (Pellois, le directeur sportif, NDLR) m’a dit il y a deux semaines : « il faut que tu montres quelque chose ». J’ai été courir à Saint-Philibert en Bretagne où j'ai fait 3e. Le week-end d’après je fais 4e. L’équipe avait confiance en moi, même si je ne savais pas ce que ça allait donner sur une course aussi dure".

« ON ÉTAIT TOUS EN SLIP À LA FIN »

Ludovic Morice a rapidement eu la réponse à sa question. Dès les premiers kilomètres, il a pu se tester avec une première attaque, avant de se poser dans le peloton, et de repartir de l’avant à mi-course, avec quasiment toute son équipe à ses côtés. Puis c’est encore lui qui tente de faire la sélection dans un groupe d’échappés imposant. Avant de voir le retour de deux adversaires, Kévin Laot (La Crêpe de Brocéliande-BLC) et Hugo Tanguy (UCK Bretagne Sud Cyclisme). "Lorsqu’on était trois en tête, c’était la gagne ou rien. Je faisais confiance aux copains derrière. Il y avait Alexandre (Laurent), qui termine 3e. Je savais que sur une arrivée comme celle-là, il pouvait faire quelque chose. Si je n'avais pas été bien, j’aurais sabordé l’échappée. J’avais envie de gagner mais ce matin au briefing, j’ai dit que si je gagnais mais qu’on perdait la Coupe de France, je serais déçu".

Pas de déception finalement, en duel avec Hugo Tanguy, Ludovic Morice a bien géré (voir classement). "Je comptais sur une erreur de sa part. Il a lancé de loin, et j'en ai profité. Ça s’est fait à l’arrache, on était tous en slip à la fin". Un succès qui n’est pas sans lui rappeler celui sur l’Etoile de Tressignaux. "C’est une aussi belle victoire que Tressignaux, c’était ma première belle victoire lorsque j’étais en Espoir 2. Aujourd’hui c’était aussi dans des conditions dantesques. À Tressignaux, il faisait 0 degré. Aujourd’hui (dimanche), il faisait 38 degrés par moments. C’était horrible". Un succès accompagné par celui en Coupe de France pour les siens. "J’ai gagné la Coupe de France en Cadet, en Junior, et maintenant en N3 donc ça fait plaisir". Bien plus que ces derniers mois de galères, désormais derrière lui.

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