Alec Segaert : « Une victoire pour lui »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Alec Segaert poursuit sa moisson de médailles d’or sur les Championnats d’Europe. Déjà titré en contre-la-montre ces deux dernières années, en Juniors puis en Espoirs, il s’est offert ce mercredi une nouveau titre chez les moins de 23 ans sur le circuit d’Emmen aux Pays-Bas (voir classement). L’habituel coureur de Lotto-Dstny revient sur sa victoire pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu es resté en tête du début à la fin...
Alec Segaert : Je suis parti et directement je me sentais bien. Les watts voulus se sont affichés directement. Et dès le premier temps intermédiaire, on m’a dit que j’étais devant. J’avais déjà de la marge. Je me sentais capable de maintenir le rythme et j’avais confiance. En maintenant mon tempo, je devais pouvoir m’imposer. Ça m’a boosté jusqu’à la fin.

« JE LE TROUVE BEAU »

Tu le ressens comme une revanche sur le Mondial ?
Peut-être un peu. Au Mondial, j’étais également très bien mais il y avait un garçon plus fort que moi, Lorenzo Milesi. C’est dommage que je n’ai pas pu le défier sur ce parcours, mais il a connu son lot de malchance à la Vuelta. Pour moi, cette course c’est la confirmation que je sais toujours faire et que je suis en forme en cette fin de saison. 

C’était la bonne décision de courir avec les Espoirs ?
C’était un choix qu’on a fait. Puis tant qu’il y a des garçons comme Yves Lampaert et Wout van Aert chez les Élites, ce ne sera pas simple d’y avoir une place. Je ne considère pas que j’avais tout à perdre. Ce n’était pas un risque, mais plutôt une petite pression et une petite motivation supplémentaire d’être pointé comme le favori. Puis, le maillot, je le trouve beau avec ces étoiles. L’emporter trois années d’affilée dans des catégories différentes, c’est une belle série qu’il est intéressant de posséder. Cette course est un des objectifs de la saison. On a travaillé dur pour l’atteindre dès le début de l’année..

« ENTOURÉ DES BONNES PERSONNES »

On sait que tu es passé par des moments difficiles…
C’est vrai que la disparition de mon ami Tijl De Decker a été une épreuve. J’ai appris sa disparition un peu avant le départ de l’étape-reine du Tour de l’Avenir, au col de la Loze. C'était un moment très dur. On a décidé de continuer la course. Puis, rester dans une chambre sans bouger, ça n’aurait rien changé. J’ai pu surmonter ça car j’ai été entouré des bonnes personnes que ce soit dans mon entourage ou au sein de l’équipe. Plus tard, au service course, on a organisé un moment tous ensemble. Le frère de Tijl, Alfdan, était là. La tristesse a fait rapidement place au bonheur de l’avoir connu et aux beaux moments que l’on a passé ensemble.

Même pendant la course, tu as pensé à lui ?
Non, sincèrement, pendant le chrono, on reste concentré sur son effort. Par contre, en amont, je me suis motivé en me disant « fais-le pour lui ». Tijl aurait dû normalement se trouver ici avec nous aux Championnats d’Europe. Je me rappelle qu’il était déçu de sa non-sélection pour les Mondiaux. Il voulait dès lors faire de son mieux ici cette semaine. C’est une victoire pour lui.

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