Baptiste Vadic : « Il fallait prendre mon mal en patience »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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Baptiste Vadic a retrouvé le chemin de la victoire. Alors qu’il n’avait plus levé les bras depuis un succès d’étape en juin sur la Ronde de l’Oise (2.2), le coureur du Vendée U a remporté ce vendredi, à Éguzon-Chantôme (Indre), le Bol d'Or des Amateurs après avoir passé la quasi-totalité de la course à l’avant (voir classement). Le futur coureur de TotalEnergies, vainqueur sur des routes qu’il connaissait bien, revient avec DirectVelo sur la confiance retrouvée, après un été où il n'a pas réussi à s'exprimer pleinement.

DirectVelo : Tu retrouves le chemin de la victoire sur des routes que tu connais bien !
Baptiste Vadic : Je ne sais que depuis la semaine passée que cette course était revenue au calendrier. Je l’ai su en parlant avec d’autres coureurs de l’équipe de France lors du Championnat d’Europe. Je suis de suite allé voir le guide technique car on a envie de courir en fin de saison. C’est juste à côté de la maison… Les routes m’étaient familières. Je connaissais bien le final. J’avais dit que j’avais envie de gagner une belle course pour finir la saison. C’est chose faite, je suis très heureux. Après le Tour de Guadeloupe, j’ai eu quelques petits soucis. J’ai eu du mal à me remettre d’un Covid long. Aujourd’hui, j’avais à cœur de faire la course du début à la fin…

« JE ME SUIS FAIT UN PEU OUBLIER »

La bonne échappée est partie très tôt…
J’ai su un peu guider l’échappée avec d’autres coureurs. Je savais là où il fallait relancer, mettre des coups de vis… Franchement, on a fait un super boulot. Nous n’étions que trois de l’équipe au départ et on se retrouve à deux dans l’échappée (avec Yanis Seguin, NDLR). Nicola (Marcerou), derrière, a été fidèle à lui-même en allant chercher les mecs pour éviter que ça rentre. Dans le final, ça s’est écrémé dans l’échappée.

Mais il y a eu le retour de Clément Carisey…
Il était vraiment fort aujourd’hui. J’ai plutôt bien géré la dernière boucle où je me suis fait un peu oublier.  Il m’en restait encore en fin de course. Clément Carisey a attaqué à sept-huit kilomètres de l’arrivée. Je me suis dit alors qu’il devait “assumer” donc je suis resté en retrait. J’ai juste suivi les attaques pour ne pas me faire avoir et encore finir 2e. J’étais dans une bonne position et sur mes routes, alors ça donne des jambes… À 600 mètres, un coureur a attaqué juste avant la cuvette. Je l’ai contré dans la cuvette. J’ai remis de la vitesse et de suite, j’ai fait un écart. J’ai même pu savourer. Ça fait plaisir de gagner avec la manière, à côté de la maison… La famille, ma copine et mes amis étaient là. On va encore en profiter ce samedi au Trophée des Champions. C’est bien de finir comme ça pour remercier le Vendée U et les organisateurs des courses amateurs, qui nous permettent de passer à l’échelon supérieur. Je suis très heureux de disputer ce type de course. Merci à l’organisation.

« M'ÉPANOUIR DANS CETTE NOUVELLE VIE »

Comment as-tu vécu cet été un peu compliqué ?
Au Tour de Guadeloupe, j’étais 3e du général et ensuite, je n’ai pas pris le départ d’une étape car j’étais vraiment diminué physiquement. En rentrant, j’ai de suite couru et c’était frustrant car j’arrivais à lire la course, à prendre des coups et ça s'arrêtait d’un coup, j’étais juste bien sur deux heures. Au Grand Prix de Plouay, j’étais dans le bon coup avec Pierre Thierry… Mais j’ai déjà vécu ce type de période par le passé, il fallait prendre mon mal en patience. J’étais bien conseillé par l’équipe et mon entraîneur. Ça m'a fait du bien que Pierre-Yves Chatelon me fasse confiance pour le Championnat d’Europe. Je n’étais pas super confiant une semaine avant, après beaucoup d’abandons. Mais ça s’est bien goupillé, avec une 2e place à Jard-Les Herbiers. Maintenant, ça ne va être que du bonus même si j’espère bien faire à Paris-Tours la semaine prochaine.

Penses-tu déjà à l’année prochaine ?
Bien sûr. J’ai pu faire ma première course pro à Isbergues grâce à l’équipe de France. C’était une belle expérience, ça court totalement différemment. Avec les oreillettes, c’est plus facile à lire. On sait là où il faut faire les efforts. Ça ne me déplait pas. J’ai hâte d’être avec l’équipe, de courir avec les grands… J’espère m’épanouir dans cette nouvelle vie. Je prends ça comme une chance de faire de ma passion mon métier. Je vais donner le maximum pour l'équipe. Je veux reproduire le même schéma que chez les Amateurs, quand en Espoir 1 et 2 j’étais là pour prendre mes marques, rouler pour les gars et prendre de la force. Et ensuite, il faudra essayer d’aller gagner des courses. C’est aussi pour ça que je fais du vélo.

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