Antoine Hue : « Repartir sur mes qualités »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Accompagné de quelques costauds, Antoine Hue n’a pas manqué la principale échappée du jour ce samedi sur le Trophée des Champions. Preuve que le récent 6e de Paris-Chalette-Vierzon termine plutôt bien sa première saison chez les Espoirs même si les fuyards ont été ramenés à la raison sur le circuit final. Pour DirectVelo, le coureur du VC Pays de Loudéac revient sur sa journée et sa saison, ainsi que son passage chez les professionnels l’hiver prochain, au sein du CIC U Nantes Atlantique.

DirectVelo : Tu t’es retrouvé dans l’échappée. Était-ce le plan ?
Antoine Hue : Ce n’était pas vraiment la stratégie. Normalement, on devait rester plutôt calme en début de course parce que c’était assez plat. J’ai vu des costauds sortir comme Clément Carisey ou Pierre Thierry donc je me suis dit pourquoi pas y aller. On a tout de suite pris une minute. Les coéquipiers ont dû faire un bon travail pour casser les relais. Ça a roulé vite toute la journée. Je ne suis pas très lourd donc avec des mecs comme Clément Carisey et Pierre Thierry... Sur le plat, ils roulent vite. C’était dur mais c’était une bonne journée à l’avant. 

Mais l’échappée n’est pas allée au bout…
Il manquait deux ou trois mecs costauds qui pouvaient en remettre. Il ne nous a pas manqué grand-chose. Il nous reste cinq tours quand on se fait revoir par le contre. Face à un peloton sur un circuit comme ça, si toutes les équipes ne sont pas représentées, c’est le peloton qui décide. Quand ça se met en route derrière, on peut difficilement lutter.

As-tu eu le temps d’y croire tout de même ?
Quand on a eu presque deux minutes d’avance, je me suis dit que ce n’était pas trop mal parti. Mais quand c’est redescendu à 50 secondes alors qu’on roulait quand même, je me suis dit que ça allait être compliqué de tenir jusqu’au bout. Puis le contre est rentré et le peloton par la suite. C’était compliqué de résister face à des mecs qui étaient frais. 

Que retiens-tu de ta course ?
J’ai donné ce que j’avais à donner dans l’échappée. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de mecs de l’échappée présents dans le classement final. On a donné pas mal devant. Ce sont des journées comme ça qui font progresser aussi. Ce n’est pas en restant tout le temps dans le peloton que tu progresses et que tu prends de la caisse. Ce sont des belles journées même s’il n’y a pas forcément de résultat à la fin. Je termine dans le gruppetto mais ceux qui ont vu la course savent qu’on a appuyé devant.

« J'ESPÈRE QUE ÇA SERA UN TREMPLIN »

Quel regard portes-tu sur ta saison ?
J’ai passé assez vite le cap. J’ai eu un petit coup de moins bien mais j’ai réussi à bien revenir au Tour de Côte d’Or où j’avais pris le maillot de leader. La petite déception, c’est que je n’ai pas gagné. Mais l’autre jour, à l’entraînement, quelqu’un m’a dit que ma victoire c’était d’avoir eu mon contrat pro. Je me satisfais comme ça. C’est compliqué quand tu es coursier de ne pas avoir gagné de la saison. Il ne reste plus beaucoup de courses pour le faire. Ce n’est pas fini mais ça va être compliqué (il va participer à Paris-Connerré puis à Paris-Tours Espoirs, NDLR). En tant qu’Espoir 1, c’est une belle saison. 

Tu seras l’an prochain professionnel au CIC U Nantes Atlantique…
Quelqu’un a pris contact avec moi en avril-mai. Puis Valentin Bricaud est venu me voir après le Championnat de France Espoirs. Ensuite, Anthony Ravard m’a recontacté. Ça s’est fait aussi par le biais de Gaëtan (Lemoine) qui a appelé Nantes. Ça a toujours été mon objectif et mon rêve de passer professionnel. C’est le premier échelon professionnel, c’est un pied de mis dedans. J’espère que ça sera un tremplin pour la suite.

Comment imagines-tu ta première saison ?
On a un premier stage du 9 au 12 octobre donc on en saura plus à ce moment-là. Dans le vélo, la course de mes rêves c’est le Championnat du Monde. Quand on voit un mec comme Axel Laurance devenir Champion du Monde Espoirs, ça fait rêver. Après, comme tout le monde j’ai envie de faire un Tour de France, un Grand Tour ou des Monuments. À long terme, c’est un objectif. Je vais déjà découvrir les courses pros l’an prochain. Je vais aussi essayer de plus performer sur les Classe 2 qui seront plus à ma portée que les Classe 1. 

Après une année chez les Amateurs, tu en sais plus sur ton profil ?
Je m’oriente plus vers un profil de puncheur-sprinteur. En Junior, on avait essayé de pas mal travailler le contre-la-montre avec mon entraîneuse pour ne pas perdre trop de temps sur les courses Fédérales pour faire un bon général. Maintenant, il y a tellement de spécialistes du chrono que même si tu le travailles un peu à l’entrainement, si tu n'es pas un spécialiste, tu termines 40e. Je vais essayer de repartir sur mes qualités avec des efforts lactiques.

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