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Paul Magnier : « J’ai toujours le VTT dans un coin de ma tête »

Crédit photo Michalcervenyphoto

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En 2023, Paul Magnier a voulu tout faire. Entre VTT et route, pourquoi choisir quand on peut faire les deux à la fois. “J’ai commencé le vélo et la compétition par le VTT, et à partir de Junior 1, j’ai fait de la route en même temps. J’arrivais à performer et à prendre du plaisir dans les deux disciplines alors j’ai continué”, explique-t-il à DirectVelo. Sa décision de rejoindre Trinity Racing, alors que d’autres formations - françaises notamment - souhaitaient le recruter, a d’ailleurs été motivée par la possibilité d’exercer les deux disciplines au sein de l’équipe anglaise. Mais entre la route et le VTT, difficile de répondre présent partout, tout le temps. Et l’athlète de 19 ans a senti les limites de ce système. “La fin de saison dernière et cette année m’ont montré que ça devenait compliqué d’allier les deux”. 

Il faut dire que cette année, le Grenoblois n’a pas été épargné par la maladie. Une mononucléose, contractée en début d’année, l'a empêché d’atteindre son meilleur niveau. D’autant plus frustrant qu’il restait sur un exercice 2022 où il figurait parmi les meilleurs Juniors. “Mes résultats du début d’année étaient loin de mes attentes. Au début, ça m’a mis un coup au moral. Quand tu arrives sur des courses et que tu n’es pas au niveau où tu voudrais être, en tant que compétiteur, ce n’est pas possible. Heureusement, lorsque j’ai compris que c’était à cause de la maladie, ça m’a soulagé”. Bien revenu en fin de saison, il s’est même permis d’aller chercher un top 20, en finissant 17e sur la manche de Coupe du Monde en Andorre. “Ce n’était pas parfait, mais j’étais content de voir que ça allait mieux, que je prenais du plaisir et que je retrouvais des sensations”.

« J’AI DÉJÀ VU BEAUCOUP DE CHOSES »

Avec sa signature en World Tour, chez Soudal Quick-Step, Paul Magnier a fait un choix. Mettre le VTT de côté, pour partir s’aguerrir sur la route. “En VTT, je ne pense pas avoir fait le tour, mais j'ai déjà vu beaucoup de choses. Alors que sur route, il me reste beaucoup de choses à voir et à apprendre. J’ai eu l’opportunité d’apprendre avec la Soudal Quick-Step et j’ai décidé de la saisir”. Mais pour garder un peu de VTT dans sa vie, il va continuer à le pratiquer à l’entraînement. “Ça va m’apporter du plaisir, mais également de la technique et de l’explosivité. Et ça me permettra de faire des sorties, sur Grenoble, avec les copains”. 

Preuve de son attachement à la discipline, le coureur passé par Charvieu-Chavagneux a négocié avec son équipe pour participer à quelques compétitions de VTT,  si son calendrier lui permet. “L’objectif serait quand même de pouvoir réussir à faire un championnat l’année prochaine, que ce soit France ou Europe. S’il y a un maillot à aller chercher, pourquoi pas. Et si je le fais, je veux le faire bien et me préparer en conséquence, donc il y aura sûrement deux-trois courses de préparation avant”. .

« PAS UN ARRÊT DÉFINITIF »

Si la route est sa priorité pour l’instant, Paul Magnier n'exclut pas de revenir au VTT plus tard, ou bien de pratiquer les deux disciplines en même temps, comme certains peuvent le faire. “Je me concentre sur le fait de performer, de faire au mieux sur route, en WorldTour. Mais si j’arrive à faire ma place, comme les Pidcock ou Van der Poel, pourquoi pas faire comme eux ensuite. C’est sûr que quand tu as réussi à empiler les victoires sur route, c’est plus simple ensuite de négocier pour faire du VTT”. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne s’imagine pas raccrocher complètement le VTT de sitôt. “Je ne vois pas du tout ma situation comme un arrêt définitif. J’ai toujours le VTT dans un coin de ma tête”.

Et si son futur dans la discipline n’a rien de certain, une compétition pourrait le pousser à revenir, les Jeux Olympiques. “Les JO, c’est un rêve de les faire. Surtout qu’en VTT, c’est particulier. Je me dis que ça pourrait être intéressant de faire un programme sur une année, où je me concentre à fond sur la discipline. Et vivre une expérience olympique, ça donne envie”. Et s’il a déjà annoncé ne pas penser aux JO 2024, qui sait, peut-être reverrons nous Paul Magnier enfourcher son VTT pour 2028.

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