VTT

Flavie Guille : « Le vélo a toujours été secondaire »

Crédit photo Noam Meresse

Crédit photo Noam Meresse

Jongler entre études et sport peut être délicat pour la plupart des pilotes de haut niveau. Mais pas pour Flavie Guille qui a réalisé une saison aboutie en 2023. “C’était une bonne saison, vraiment sympa, où j’ai fait toutes les manches de Coupe de France et plusieurs manches de Coupe du Monde. J’ai eu de bons résultats, je pense que c’est ma meilleure saison”, confie-t-elle à DirectVelo.

Des performances d’autant plus impressionnantes qu’elle est également étudiante en médecine à Lille, des études exigeantes et qui prennent du temps. “Je suis contente de moi parce qu’à côté, je fais des études, et c’est toujours compliqué de mener les deux ensemble”. Alors qu’elle a repris le VTT en compétition il y a seulement deux ans, après avoir arrêté un temps pour préparer les concours de médecine, il lui a fallu trouver une bonne organisation. “Ce n’est pas facile de jongler entre ma vie étudiante et ma vie sportive parce que j’ai une grosse charge de travail en médecine, des stages et des gardes à effectuer. Forcément, au milieu de tout ça, difficile de s’entraîner, c’est une grosse charge mentale. Tout n’est pas facile, mais j’ai trouvé le bon équilibre, celui qui fonctionne bien”.

« J’AI PRIS BEAUCOUP D'EXPÉRIENCE »


Sportivement, l’année a aussi été chargée pour elle. Que ce soit sur la Coupe de France, les quatre manches de Coupe du Monde auxquelles elle a pris part ou encore les Championnats de France, Flavie Guille a essayé de répondre présent à chaque fois, avec plus ou moins de réussite. “J’ai gagné la manche de Coupe de France de Puy-Saint-Vincent, en Espoir, et je fais 2e au scratch. J’ai aussi fait plusieurs podiums en Espoir. Je suis très contente de ça”. Aux Championnats de France de Jeumont, elle termine 2e du XCC, à quelques secondes du maillot bleu-blanc-rouge. “Je pense que je perds le titre sur une erreur stratégique. J’ai cogité là-dessus le reste du week-end et je pense que ça m’a un petit peu plombé pour la course XCO.  J’étais en forme, mais j’ai un peu lâché mentalement. Il y avait mieux à faire, mais bon, c’est comme ça. Avec du recul, je suis satisfaite de ces championnats”.

Malgré son calendrier très chargé, la pilote du Team Performance Cycling a aussi bien figuré en Coupe du Monde, où elle a aussi fait preuve de régularité en se classant toujours en la 10e et 20e place. “J’ai pris beaucoup d'expérience cette saison. C’est une compétition particulière, avec d’autres concurrentes qu’au niveau national”. Seule ombre au tableau, ne pas avoir réussi à rentrer dans le Top 10 en XCO (elle a terminé 8e en XCC, sur la manche des Gets). “C’est ma seule déception de cette année,  j’espérais être dans le Top 10, mais je n’ai jamais réussi. Ça aurait pu être faisable aux Gets mais, j’ai été malade”.

« QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU »


En 2024, la Nordiste va passer un cap et aborder sa première saison Élite. “Je vais découvrir quelque chose de nouveau l’année prochaine. Au niveau français, ça ne changera pas grand-chose, mais c’est en Coupe du Monde que ça va être différent. Mon calendrier sera similaire à celui de cette année. De toute façon, je n’ai pas vraiment le temps de faire plus”. Malgré sa double vie de sportive-étudiante, elle se veut ambitieuse. L’objectif est de faire des podiums en Coupe de France Elite. En Coupe du Monde, ce sera plus compliqué, parce qu’il y a un sacré niveau. Je ne me mets pas de pression, je vais y aller pour prendre du plaisir, pour l’équipe, et si les résultats viennent avec, tant mieux”.

Bien que cette année 2024 marque une nouvelle étape sportive, pas question pour Flavie Guille de renoncer aux études, au contraire. “Le vélo a toujours été secondaire. C’est un plaisir de faire du vélo, mais le jour où je n’arriverai plus à combiner les deux, c’est le vélo qui va s’arrêter”. Ainsi, au moment de se projeter dans les prochaines années, le VTT ne semble pas faire partie du plan. "Je pense que ma carrière sportive ne va pas encore durer très longtemps. Dans deux ans, je serai interne (en médecine, NDLR) et je ne sais même pas si ce sera compatible avec le vélo. Je sais qu’en 2024, je vais faire du vélo, sûrement aussi en 2025, mais pour la suite, on verra, tout dépendra de mon envie. Mais c’est sûr que ça s'arrêtera un jour. Dans dix ans, je ne serai plus dans le sport de haut niveau”.

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