Marc Sarreau : « Je reste un sprinteur »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Le voilà de retour à la Groupama-FDJ. Après trois saisons chez AG2R Citroën, Marc Sarreau a retrouvé la maison où il avait passé les six premières années de sa carrière pro. “Il ne reste plus qu’une petite dizaine de coureurs que j’ai connus, le staff a changé à 50%. Et ça en seulement trois ans”, observe-t-il pour DirectVelo.

UN NOUVEAU RÔLE… REPOUSSÉ

Non conservé par AG2R, il a eu le temps d’imaginer que sa carrière allait se terminer précipitamment. “J’aurais été déçu d’arrêter mais j’étais déjà content de ce que j’avais fait”. Mais pendant que lui cherchait un nouveau contrat, son ancienne formation souhaitait recruter un poisson-pilote prêt à lancer Paul Penhoët. Les deux parties ont trouvé un terrain d’entente sans trop de difficulté. “Ça s'est fait un peu naturellement. Ce projet, c’est pile ce qui me convenait. Je pense que j’avais laissé une bonne image dans l’équipe. Elle me connaît et sait mes qualités. Si on m’a pris, c’est qu’on a confiance en moi”.

Le vainqueur d’une étape du Tour Poitou-Charentes 2023 estime avoir encore “de bonnes capacités physiques” et pouvoir apporter “dans un sprint notamment pour un jeune”. Alors qu’il aurait dû avoir le même programme que Paul Penhoët pendant tout le début de saison, Marc Sarreau va finalement se retrouver à être sprinteur n°1 pendant plusieurs mois en raison de la blessure, au genou, du dernier vainqueur de la Coupe de France FDJ. “J’avais fait le switch mental pour faire lead-out, car j’ai envie de m’investir dans ce rôle mais je vais de suite sortir de ma pré-retraite, sourit-il. Finalement, je vais avoir ma carte car Matt (Walls) sera sur un autre front. Mais je n’ai pas de pression…”. Et il promet que dès le retour de Paul Penhoët, sans doute en avril, il prendra pour de bon la casquette de lanceur. “J’ai hâte que Paul revienne et d’entamer ma seconde partie de carrière”.

« J’AIME TOUJOURS ÇA »

Marc Sarreau débutera sa saison ce samedi à Valence, avant d’enchaîner avec le GP de Marseille-La Marseillaise, l’Étoile de Bessèges, le Tour de Murcie et la Clasica de Almeria. “J’ai passé un bon hiver, le premier sans pépin depuis trois ans. J’entame la saison avec confiance. J’ai un bon niveau. Il n’est pas exceptionnel mais mieux que ces dernières années où j’avais une préparation tronquée”.

À 30 ans et après quelques gamelles, il n’est plus tout à fait le même coureur mais il est prêt à jouer des coudes et à se faufiler dans le dernier kilomètre. “Je reste un sprinteur. On prend toujours des risques même s’ils sont plus mesurés que quand on a 20 ans et qu’on veut tout casser. Maintenant, c’est plus contrôlé et réfléchi mais j’aime toujours ça”.

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