Le triplé pour Aubin Sparfel. Après Namur et Anvers, il a décroché ce dimanche son troisième succès consécutif en Coupe du Monde, sur le circuit de Benidorm, sous 11°C. Pourtant, il a un temps semblé que c’est à un autre tricolore, en la personne de Jules Simon, que reviendrait la victoire sur le sol ibérique. Mais Aubin Sparfel a fait l’effort pour rentrer sur son compatriote dans le final (voir classement). “Je me suis dit que Jules (Simon) allait gagner. Et finalement, en voyant que les autres étaient cramés autour de moi, j'ai considéré que le général de la Coupe du Monde pouvait se jouer ici, maintenant. Alors j’y suis allé pour essayer de creuser l’écart directement. Malheureusement, (Keije) Solen m’a suivi. Mais voilà… J’ai réussi à faire le jump et c’est cool d’en gagner une autre, surtout pour le général”, expliquait le lauréat pour DirectVelo juste après l’arrivée.

Le Champion d’Europe promet qu’il a longtemps hésité avant de produire son effort dans le dernier tour. “Bien sûr que j’ai hésité ! Mais j’ai vu que (Keije) Solen était très fort, il passait les planches à une vitesse supersonique. Franchement, ça aurait été con de la perdre et de faire 2 et 3 alors qu’on était deux devant et que j’avais de super jambes. Je n’ai pas de regrets. J’espère que Jules comprendra. Il fait quand même un beau podium en Coupe du Monde. C’était difficile dans ma tête, j’ai beaucoup cogité”.

« JE N’AI JAMAIS EU D’AUSSI BONNES JAMBES »

Si Aubin Sparfel voulait tant ce nouveau succès, outre la perspective d’une victoire finale sur la Coupe du Monde, c’est aussi parce qu’il aurait trouvé dommage de ne pas profiter de ses… meilleures jambes de l’hiver. “Jules m’a beaucoup aidé en étant devant. Une victoire en Coupe du Monde, ça compte, il fallait faire l’effort et franchement, je n’ai jamais eu d’aussi bonnes jambes de toute la saison. J’ai géré durant toute la course”.

Le licencié du Cycle Golbéen et membre de la formation Decathlon-AG2R La Mondiale U19 prouve aussi qu’il est parvenu à immédiatement rebondir après la grosse désillusion du Championnat de France, son seul véritable échec de la saison jusqu’à présent. “Je me suis posé des questions. Ça m'a appris à ne pas trop en faire, à attendre. C’était un mal pour un bien. Le Championnat du France m’a formé”. Le voilà plus que jamais “sur la bonne voie” pour le Mondial tchèque de Tabor.