Drôle de mélange de sentiments pour Jules Simon. Sur le papier et au vu du résultat, il aurait pu - dans un autre contexte - être pleinement satisfait de sa course et de celle des Bleus, ce dimanche à Benidorm. Avec la (nouvelle) victoire d’Aubin Sparfel et son podium personnel (voir classement), voilà encore une manche de Coupe du Monde U19 totalement aboutie pour l’équipe de France. Sauf que Jules Simon s’est longtemps vu gagner et qu’il a été privé de succès en toute fin de course par son propre compatriote Aubin Sparfel, désireux de faire le trou au classement général de la Coupe du Monde (lire ici).

Des explications compréhensibles mais qui frustrent forcément un Jules Simon qui vivait peut-être là une occasion unique de claquer une épreuve internationale. “Je suis déçu. J’y ai beaucoup cru. Je suis vraiment allé au bout de moi-même dans la dernière montée, je me suis dit que ça allait le faire. Mais dans la descente, j’ai été pris par la pression de l’enjeu et je n’arrivais plus à aller aussi vite que je le voulais. Puis Aubin (Sparfel) m’a rejoint”, raconte l’athlète licencié au Team Linas Montlhéry. “Ça faisait longtemps que j’étais isolé devant, j’avais fait beaucoup d’efforts alors je n’ai pas réussi à suivre le rythme. Je me suis fait reprendre par le Néerlandais aussi (Keije Solen, NDLR) et je me contente de la troisième place. Je suis quand même déçu…”, insiste-t-il.

DE TRÈS BON AUGURE AVANT LE MONDIAL

Il faut dire que Jules Simon a tout de même passé quatre tours à l’avant. “On me disait tout le temps qu’il y avait dix secondes. Je voyais que ça ne rentrait pas, j’avais mes points de repère sur le circuit, j’y ai cru”. Surtout, il avait coché ce rendez-vous du 21 janvier depuis longtemps. “Je répétais à tous mes potes que c’est un circuit que j’affectionne. J’aime les circuits secs et roulants où ça roule vite, avec beaucoup de fractionné sur des efforts courts et intenses”. Jules Simon prouve ainsi qu’il est capable de répondre totalement présent le Jour-J lorsqu’il s’est fixé un objectif précis en tête. “Je suis content de monter sur le podium mais j’aurais aimé gagner une manche de Coupe du Monde”.

Une chose est sûre : la forme est bien là avant le Championnat du Monde de Tabor, en République tchèque. “J’avais les jambes, j’ai fait ma course. François (Trarieux) m’a dit qu’il fallait y aller dès la première partie de la course. J’en ai mis une et j’ai tout de suite fait le trou alors j’ai mis tout ce que j’avais. Après, c’était un contre-la-montre jusqu’à l’arrivée. Maintenant, il faut penser au futur. Il faut bien récupérer, que je me pose et que je revienne vite devant sur les dernières courses de l’année”.