Hugo Page : « J’ai trouvé la bonne équipe »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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La semaine passée, il ne fallait pas chercher Hugo Page du côté du Tour Down Under. L’année dernière, l’épreuve australienne lui avait plutôt réussie avec trois Top 10, dont une 3e place le jour de la victoire de Bryan Coquard (voir sa fiche DirectVelo). Cette saison, il a choisi de rester en Europe et de se préparer avec son équipe en Espagne, du côté d’Altea (Province d’Alicante). “L’Australie, c’est un long voyage, on part pour un mois avec le décalage horaire, le changement de climat… Quand on arrive là-bas la première semaine, on ne s’entraîne pas beaucoup, on est fatigué. Après, il y a la période de course. Puis quand on revient ici, c’est pareil on ne s’entraîne pas beaucoup au début. Pour moi, ce n’était pas la meilleure option”, estime-t-il au micro de DirectVelo.

Intermarché-Wanty avait en revanche choisi d’envoyer son leader, Biniam Girmay, classé 2e, 3e et 4e d'étapes. S’ils n’étaient pas ensemble en Australie, l'Erythréen et le Français devraient beaucoup se côtoyer tout au long de la saison. La WorldTeam a choisi de mettre un train en place autour de l’ancien vainqueur de Gand-Wevelgem. “Il y a aussi Mike (Teunissen) et Laurenz (Rex). Je ne connais pas tout à fait l’ordre, on verra en fonction des courses. Si c’est usant, ça changera peut-être quelque chose. On va faire en sorte que le train soit le plus performant possible”, promet le coureur de 22 ans.

SUR LE TOUR DE FRANCE

Ils débuteront tous ensemble sur Tirreno-Adriatico. “Il faudra quelques courses pour avoir les automatismes. Le plus important est que tout soit à 100% pour le Tour de France pour atteindre l’objectif de l’équipe de gagner une étape”. Après la Vuelta l’an passé, Hugo Page va donc découvrir le Tour de France l’été prochain. “En octobre, l’équipe m’a dit que j’irai sur le Tour, elle était satisfaite de ma Vuelta. C’était mon premier Grand Tour, je l’avais fini d’une belle manière. Je rêvais du Tour depuis pas mal d’années. Ça va se concrétiser mais ce n’est pas une fin en soi, le but est que l’équipe gagne là-bas”, insiste-t-il.

Hugo Page est attendu par son employeur bien au-delà du simple fait de jouer les équipiers. “J’aurai pas mal de courses où j’aurai ma liberté, je sais déjà lesquelles”. Il aura sa chance dès cette semaine à Majorque, puis à Murcie, à Denain et sur les Classiques où son équipe aura plusieurs cartes. “Ça reste ouvert sur les Flandriennes, c’est difficile et usant. J’ai un comportement assez offensif, j’espère me retrouver dans un bon coup et avoir de la réussite”. Il pourra également penser à lui au Critérium du Dauphiné et au Tour du Limousin, où il avait gagné la dernière étape l’an passé. “Dès que les opportunités vont se présenter, il faudra essayer de concrétiser. Le but est d’essayer de relever les bras cette année”.

« ON EST EN FAMILLE »

Dans le futur, il rêve d’une victoire sur une Classique. “C’est un objectif de carrière. Il ne faut pas faire la fine bouche que ce soit À Travers les Flandres ou une autre… Comme la plupart des coureurs, on rêve aussi de gagner une étape sur le Tour. Mais j’y vais étape par étape. Je reste jeune, j’ai encore besoin de me développer et d’acquérir de l’expérience”.

Suivi par AG2R chez les Juniors, avant de passer du côté de la Conti Groupama-FDJ, Hugo Page semble s’être fixé au sein d’Intermarché-Wanty. “Durant ma carrière, j’ai traversé un petit moment compliqué, un petit creux durant deux ans. J’ai eu du mal à me relancer. Groupama-FDJ était un beau projet mais ce n’était pas forcément celui qui me convenait. J’ai eu du mal à trouver ma place. Intermarché-Wanty m’a tendu les bras et depuis, on fait un bon bout de chemin ensemble”. Avec l’équipe belge, il se projette sur l’avenir. “C’est quelque chose d’important, j’ai envie de me construire et de me développer. Je pense que j’ai trouvé la bonne équipe pour ça”. Il ressent beaucoup de confiance de la part de la direction sportive. “J’ai besoin qu’on m’en donne. On ne me met pas la pression, on y va étape par étape”. Il met en avant le côté familial. “L’ambiance est très bonne. Quand on est en stage pendant dix jours, parfois ça peut être compliqué de partir et ici, ce n’est pas le cas. On est en famille, on rigole tout le temps, ça passe assez vite. Quand il faut travailler, on est sérieux et une fois le vélo posé, on est beaucoup plus calme. Il y a une bonne atmosphère”. 

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