Martin Groslambert : « On n'a pas lâché »

Crédit photo Pierre Meriau - DirectVelo

Crédit photo Pierre Meriau - DirectVelo

Martin Groslambert est rentré pour la première fois dans le Top 10 du Championnat du Monde de cyclo-cross (voir classement). 13e l'an dernier à Hoogerheide, le représentant de Van Rysel CX Racing Team a donc amélioré son résultat à Tabor samedi, après avoir accompagné et épaulé Rémi Lelandais, retardé comme lui dans la chute devant la première passerelle. Le Champion du Monde de relais mixte avec l'équipe de France revient pour DirectVelo sur son Championnat du Monde et sa saison dans les sous-bois, avant de retrouver le VTT.

DirectVelo : Tu termines 9e après être mal parti dans le premier tour...
Martin Groslambert : Au départ, je partais en troisième ligne, je savais que ça allait être chaud. J’ai quand même réussi à trouver l’ouverture. Avant la première passerelle juste après le départ, il y a eu une grosse chute. On a été pris dedans, avec Rémi. Dès le début, ça partait mal. Après, on n'a rien lâché avec Rémi. On a essayé de courir ensemble, de se relayer. On a quand même fait une course solide, on peut être fier. On n’a pas lâché. On est bien remonté.

Ça vous a aidés d’être tous les deux dans cette galère en début de course ?
Oui, on se tirait vers le haut, on essayait de se relayer sur la route et de s’encourager pour prendre les bonnes trajectoires. Et essayer de faire l’écart avec les autres concurrents en essayant de les gêner. C’est toujours mieux d’être à deux.

Avec la forme que tu tenais, ton objectif était de faire mieux que 9e...
Oui c’est sûr, j’aurais bien aimé faire mieux mais aujourd’hui (samedi) j’ai donné le maximum que je pouvais. Avec un bon départ, j’aurais pu espérer mieux que 9e mais voilà je suis satisfait de la façon dont j’ai couru, je n’ai rien lâché. Donc je peux être content de la course que j’ai faite et oui, j’aurais aimé faire mieux. Mais voilà, les chutes et tout ça font partie du jeu.

« JE PEUX REMERCIER L’ÉQUIPE DE FRANCE »

Est-ce que ce circuit gras à Tabor t'a plu ?
J’ai peut-être préféré le circuit de vendredi. Aujourd'hui (samedi) c’était vraiment chantier comparé à hier où ça roulait quand même. C’était beaucoup plus collant là, c’était hyper physique. Il y avait pas mal de parties en course à pied. Je ne m’attendais pas forcément à ces conditions mais ça ne m’a pas dérangé plus que ça, je suis aussi à l’aise dans la boue. C’était vraiment un beau circuit, il y avait beaucoup d’ambiance. C’est vraiment cool.

Plus généralement, comment juges-tu cette saison ?
Il faut plutôt être content, même s’il y a eu des victoires comme des défaites, comme au Championnat de France où je suis passé à côté mécaniquement (10e, NDLR). Il y a  un petit goût d’amertume après le Mondial mais je peux être fier d’avoir été régulier sur toutes les manches de Coupe du Monde. Il y a juste une manche où je ne suis pas rentré dans le Top 10. Je vais quand même m'en satisfaire. Mais je n'ai jamais terminé dans le Top 5 ou sur le podium, donc ça laisse un petit goût amer. Mais c’est comme ça. J’ai donné le maximum. Je suis content de la façon dont je me suis préparé et de la façon dont j’ai couru, donc je peux en être satisfait.

C’était ta dernière saison chez les Espoirs, qu’est-ce que tu retiens de ces années ?
Ce sont vraiment de belles années. Je peux remercier l’Équipe de France qui nous soutient. Qui nous déplace sur toutes les manches de Coupe du Monde, Championnat du Monde, Championnat d’Europe. On n’a pas ça dans toutes les disciplines donc c’est vraiment un plus. Je voudrais remercier François Trarieux et toutes les équipes : les kinés, les mécanos. On a vraiment un super soutien de la part de la Fédération. Sans ça, on ne peut pas faire du vélo à ce niveau-là. C’était vraiment super et il y avait vraiment une ambiance incroyable cette année en Équipe de France. C’est vraiment une bonne dynamique et je n’en retiens que des bons moments.

« CHANGEMENT D'ENVIRONNEMENT »

Maintenant, tu as une saison de VTT à gérer, avec quels objectifs ?
D’abord je vais me reposer un petit peu. En VTT ça va être le circuit de la Coupe du Monde. Et comme en cyclo-cross : Championnat de France, d’Europe et du Monde, toujours en Espoir. Ça va être un peu la même dynamique qu’en cyclo-cross et essayer d’aller chercher les meilleures places possibles en Coupe du Monde.

Tu es aussi dans un nouveau Team...
Oui c’est un nouveau Team en Suisse (JB Brunex Superior Factory Racing, NDLR). C’est vraiment une étape supplémentaire, c’est plus professionnel, on a plus de soutien. C’est vraiment important pour cette dernière saison Espoir, surtout que l’on a de gros déplacements en Coupe du Monde. Ça va faire un nouveau changement d’environnement. J’ai vraiment hâte de commencer une nouvelle saison.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Martin GROSLAMBERT