Darren Rafferty : « J’en saurai plus à la fin de l’année »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

La semaine passée, c’est sur les routes de l’Etoile de Bessèges - Tour du Gard (2.1), en région Occitanie, que Darren Rafferty a disputé sa première course par étapes avec la WorldTeam EF Education-EasyPost. Un joli clin d'œil pour celui qui s’était révélé dans le quart sud-ouest de l’Hexagone, il y a trois ans, en dominant souvent la concurrence lors des épreuves du calendrier Juniors. L’occasion de retrouver Marc Averseng et sa compagne Sandrine, qui l’ont hébergé durant de longues semaines lorsqu’il évoluait dans la formation du Team 31 Jolly Cycles, avant de s’occuper du petit-frère, Adam. "Je suis content de les revoir. Il s'est passé tellement de choses depuis trois ans et pourtant, ça semble être hier". L’occasion, aussi, de prendre de premiers repères aux côtés d’athlètes de très haut niveau tels qu’Alberto Bettiol, Stefan Bissegger ou encore Ben Healy, ses nouveaux coéquipiers. DirectVelo a fait le point avec l’Irlandais de 20 ans - lauréat du Tour du Val d’Aoste et 2e du Tour d’Italie Espoirs l’an passé - en marge de l’épreuve gardoise. Entretien.

DirectVelo : Te voilà officiellement dans le grand bain, en WorldTour !
Darren Rafferty : Tout est devenu vraiment concret lors du camp d’entraînement en Espagne. Tout le monde était là, hormis les mecs qui couraient en Australie. C’était top de rencontrer tout le monde et de prendre nos premiers repères, sans trop de stress. Puis j’ai pu lancer ma saison avec deux journées de course au Challenge de Majorque. C’est top aussi d’enchaîner avec l’Etoile de Bessèges, en France, dans un pays que je connais bien maintenant (sourire).

« JE ME SUIS RÉGALÉ »

Si tu évolues désormais chez EF, c’est parce que tu as réalisé une très grosse saison en 2023. T’es-tu surpris l’an passé ?
Il y a deux ans, j’ai beaucoup appris. J’ai utilisé cette saison 2022 pour prendre beaucoup de repères, m’adapter au niveau et comprendre comment ça roulait, comment il fallait s’y prendre pour jouer devant dans le final. J’ai pu passer un petit cap et au fil du temps, j’ai acquis de la confiance, tant personnelle que celle du staff. J’ai été entouré sur de belles courses, j’ai pu tenir un rôle de leader et je me suis régalé. La saison 2023 a été géniale, j’ai adoré. On a fait de superbes choses tous ensemble avec Axeon. C’était une aventure au top avec un super groupe et de bons mecs.

Tu as remporté le Tour du Val d’Aoste, terminé 2e du Tour d’Italie, 5e de Liège-Bastogne-Liège ou encore 5e du Mondial chrono en U23. Les projections semblent multiples !
Je ne sais pas encore vraiment quel type de coureur je pourrais devenir à terme. Cette saison 2024 doit justement me permettre de savoir ce qu’il en est. J’en saurai plus à la fin de l’année. L’exercice du contre-la-montre est quelque chose de si particulier que j’aurai peut-être du mal à y briller au niveau WorldTour, même si ça marchait bien pour moi dans les catégories de jeunes. Je serai vite fixé (dimanche, il a terminé 25e du CLM d’Alès, NDLR). J’ai hâte de voir ce que ça va donner sur les chronos mais aussi sur les courses par étapes.

« CE NE SERAIT PAS CATASTROPHIQUE »

Pourrais-tu déjà avoir ton mot à dire sur certaines épreuves cette saison ?
Ce sera vraiment un mix entre des courses où je serai là à 100% pour être équipier, comme le Tour de Catalogne, et d’autres, en Classe 1, où j’aurai l’occasion de tenter des choses, peut-être, si mon niveau me le permet. Par exemple, dès le Trophée Laigueglia, j’aimerais jouer ma carte et décrocher un résultat. Dans tous les cas, ils ne me mettent pas de pression. En fait, la pression je me la mets tout seul car évidemment, j’ai envie de progresser tous les ans. Mais en soi, ce ne serait pas catastrophique de ne pas faire de grands résultats cette année.

Chez EF, tu retrouves deux autres Irlandais : Ben Healy, avec toi à Bessèges, et Archie Ryan…
L’environnement est top, tout le monde est super sympa. Ben a fait une énorme saison l’an dernier alors qu’il n’était en WorldTour que depuis deux ans. D’une certaine façon, il montre la voie. Avec Archie et d’autres jeunes de la bande, on fait le saut dans le grain bain en même temps, c’est rassurant. Ce n’est pas comme si j’étais le seul néo-pro au milieu de 20 mecs super expérimentés. C’est plus agréable et moins stressant. 

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