Juan Ayuso, du « cauchemar » à la victoire

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Il n’était pas prévu sur ce week-end en Drôme-Ardèche et pourtant, c’est lui qui a levé les bras au ciel, ce samedi, sur la ligne d’arrivée de Guilherand-Granges. Au terme d’un final décousu, Juan Ayuso a décroché son premier succès de la saison lors de la Faun-Ardèche Classic (1.Pro) dans un sprint à quatre, devançant de peu le Français Romain Grégoire (voir classement).Initialement, je ne devais pas venir mais avec ce qu’il s’est passé au Tour d’Andalousie, on a changé les plans”, explique le Catalan auprès de DirectVelo. “J’ai dit au staff que je voulais venir ici. Ce sont deux courses difficiles où on peut bien se mettre en jambes”. Le coureur d’UAE Team Emirates gardait “de bons souvenirs” de sa présence sur cette même épreuve en 2022, lors de sa première saison complète chez les pros.

Dans la dernière heure de course, l’athlète de 21 ans s’est isolé avec l’Autrichien Felix Gall (Decathlon AG2R La Mondiale) et le Danois Mattias Skjelmose (Lidl-Trek), avant que Romain Grégoire (Groupama-FDJ) ne parvienne à faire la jonction. “Une fois à quatre, j’ai essayé de faire la différence. Mattias (Skjelmose) a essayé lui aussi”. Mais personne n’est parvenu à porter le coup fatal et, après un long round d’observation et de jeu tactique, c’est donc au sprint que la décision s’est faite. “C’était compliqué. J’aurais préféré être en deuxième ou troisième position, plutôt que devant, à emmener. Mais à la radio, on m’a dit que le groupe de contre était en train de rentrer alors il ne fallait pas jouer, je ne pouvais pas totalement m’arrêter de rouler. Le sprint était tendu, très serré. J’ai voulu lancer, même si ça faisait loin, mais je ne voulais surtout pas me faire surprendre…”. Lors de ce sprint au couteau, Juan Ayuso a pris la tête, avant d’être débordé par Romain Grégoire, puis de trouver les ressources nécessaires pour repasser devant. “J’ai eu un demi vélo de retard mais heureusement, j’avais les jambes pour accélérer encore”.

Cette victoire est d’autant plus savoureuse que l’an passé, Juan Ayuso vivait une période compliquée en début de saison. J’étais à l'hôpital, en train de vivre un cauchemar. Je ne pouvais pas m’entraîner”, lance celui qui a souffert d’une tendinite et qui n’avait pas repris la compétition avant la fin avril, lors du Tour de Romandie. “Cette fois-ci, je gagne presque d’entrée !”. Le jour et la nuit pour un coureur qui ne serait désormais pas contre réaliser le doublé ce dimanche, dans la Drôme, là-même où il avait pris la 4e place en 2022. “La course sera différente. Je ne vais pas dire que ce sera moins dur, mais quand même moins sélectif et plus tactique. On visera encore la victoire”.

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