Il s’en sentait capable depuis le tout début de saison mais encore fallait-il parvenir à le confirmer sur le terrain. C’est désormais chose faite. Ce mardi, Laurenz Rex a décroché son premier succès professionnel sur les routes du Samyn (voir classement). Une victoire qu’il n’est pas près d’oublier, à la photo-finish, sur ses terres wallonnes et alors que son frère évoluait à ses côtés sur la semi-Classique. DirectVelo a recueilli la réaction du coureur d’Intermarché-Wanty après l’arrivée.

DirectVelo : Tu viens d’ouvrir ton compteur chez les pros !
Laurenz Rex : J’étais venu ici dans le rôle de capitaine de route de l’équipe. J’ai pris les jeunes du groupe par la main, je les ai guidés tout au long de la course. Ils ont fait un excellent travail. On a bien contrôlé la course, sans trop en faire non plus. Le placement était parfait, on était dans tous les coups. Les Uno-X étaient très forts aussi. J’ai attaqué plusieurs fois, je voulais faire casser le peloton car il restait beaucoup de monde.

« MAINTENANT, JE N’AI PLUS LE MOINDRE STRESS »

Mais c’est arrivé au sprint !
Je me savais très fort sur des sprints en costaud comme celui-là. Sur la ligne, (Antonio) Morgado a failli me sauter mais heureusement, j’avais encore une bonne vitesse et je gagne pour un centimètre (sourire). C’est une belle photo-finish. C’est une première victoire chez les pros, ça me fait vraiment du bien. Décrocher ma première victoire pro en Wallonie, là où j’ai commencé le vélo, c’est beau. Ça me touche d’autant plus que je gagne pour mon deuxième jour de course pro avec mon frère. C’est une journée très spéciale. Bon, ça aurait quand même été plus sympa d’avoir une photo d’arrivée où j’aurais pu réellement lever les bras mais en gagnant pour un centimètre… Avec la 6e place au Nieuwsblad et une victoire ici au Samyn, la saison des Classiques a parfaitement débuté. Maintenant, je n’ai plus le moindre stress pour le reste des Classiques, je vais pouvoir les aborder tranquillement.

Qu’est-ce que va changer cette victoire ?
En soi, rien car de toute façon, je me sens bien dans l’équipe, avec le travail de lanceur pour Bini (Girmay) et Gerben (Thijssen). C’est ma famille ici. Je commence à avoir un statut dans l’équipe, on m’écoute. C’est vraiment bien. Pouvoir les récompenser avec une victoire sur une Classique comme celle-là, c’est le meilleur cadeau que je pouvais leur faire.

« J'ÉTAIS CONFIANT »

Tu sembles plus confiant que jamais !
L’année passée, j’avais connu un mauvais hiver avec des chutes et des blessures. Cette fois-ci, la préparation a été au top. J’étais confiant. Dès le Tour d’Algarve, j’ai senti que j’avais les jambes pour en gagner une et c’est avec une grande confiance que j’ai pris le départ du Samyn.

Et maintenant ?
Je suis concentré sur Paris-Roubaix, c’est une course pour moi. D’ici-là, je vais aller à Tirreno-Adriatico pour essayer de peaufiner encore la forme. Ensuite, je miserai tout sur Roubaix pour tenter d’y faire mieux que l’an dernier (9e après avoir passé près de 100 km à l’avant, NDLR).