Sven-Erik Bystrom : « Un rôle qui me convient »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Il avait fait sensation il y a dix ans en décrochant le titre de Champion du Monde Espoirs sur route, à Ponferrada, au nez à la barbe des sprinteurs et notamment de Caleb Ewan (lire ici). Depuis, Sven-Erik Bystrom a fait carrière chez les pros mais n’a jamais semblé en mesure de faire partie des meilleurs. Équipier chez Katusha, UAE Team Emirates puis Intermarché-Wanty, il découvre en ce début de saison une quatrième formation du côté de la Groupama-FDJ. DirectVelo a fait le point avec l’athlète de 32 en fin de Paris-Nice. Entretien.

DirectVelo : Quel va être ton rôle au sein de l’équipe tout au long de la saison ?
Sven-Erik Bystrom : C’est une très bonne équipe où il y a des leaders bien désignés. J’ai et j’aurai donc un rôle d’équipier, notamment sur le front des Classiques, aux côtés de Stefan (Küng) et Valentin (Madouas). Ici à Paris-Nice, c’était plutôt au côté de David (Gaudu) pour le classement général, avant sa chute malheureuse. C’est un rôle qui me convient.

« SI J’AVAIS CHANGÉ D’ENVIRONNEMENT PLUS TÔT… »

Tu as été Champion du Monde Espoirs il y a dix ans, sur le circuit espagnol de Ponferrada. Es-tu satisfait de la carrière que tu as réalisé depuis, durant une décennie ?
Dans le cyclisme actuel, il n’est vraiment pas simple de remporter des courses et justement, je n’en ai pas remporté beaucoup en dix ans. En fait, une seule (le Championnat de Norvège sur route en 2020, NDLR). Je suis quand même content de ma carrière. Par le passé, ça aurait pu être mieux. Je n’étais peut-être pas dans les meilleures équipes au début (il a évolué au Team Katusha de 2015 à 2017 puis chez UAE Team Emirates de 2018 à 2021, NDLR). Si j’avais changé d’environnement plus tôt, ça aurait peut-être été mieux pour moi. C’est difficile à savoir après coup. Dans tous les cas, je n’ai pas de regrets, je suis satisfait de ce que j’ai accompli et j’ai hâte de me projeter vers la suite avec la Groupama-FDJ.

Que regrettes-tu de tes premières années professionnelles ?
Le cyclisme a changé par rapport à il y a dix ans. Lorsque je suis devenu Champion du Monde Espoirs, on était encore à une époque où l’on ne donnait pas tout de suite leur chance aux néo-pros. Tu avais besoin de quelques saisons chez les pros avant d’avoir des responsabilités, il fallait gagner sa place. De nos jours, si tu es un jeune talent, tu as ta chance dès la première année. Je n’ai peut-être pas eu de chance que ce ne soit pas le cas à mon époque… Mais encore une fois, je n’ai pas de regrets. J’ai fréquenté de bons coureurs et j’ai fait de belles choses.

« J’AI DÉJÀ EU QUELQUES OPPORTUNITÉS »

Espères-tu pouvoir jouer ta carte de temps en temps avec l’équipe Groupama-FDJ ?
Totalement ! J’ai toujours à l’esprit d’avoir quelques opportunités de gagner. Lors des saisons précédentes, j’ai déjà eu quelques opportunités. L’an passé, j’ai fini 7e du Tour Down Under. Ça reste possible mais ce n’est pas le principal, je suis d’abord là pour aider les autres. Maintenant, si une occasion se présente, je tâcherai de la saisir.

Être un équipier, c’est aussi moins de pression, ou pas forcément ?
J’ai moins de pression en étant coéquipier. Il y a peu de gars qui peuvent gagner des courses dans le cyclisme actuel. Dans les différentes équipes, il y a beaucoup de gars qui visent le même objectif et ça rend le peloton nerveux en général. La différence, c’est surtout qu’en étant équipier plutôt qu’un coureur qui doit jouer la gagne, tu as plus de chance de bien réussir à faire ton boulot.

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