La différence ne saute pas aux yeux mais Thibaud Gruel est désormais un coureur du WorldTour. Membre de la Conti Groupama-FDJ depuis l’an passé, l’Espoir 2 n’avait pratiquement disputé que des courses avec la maison-mère depuis le début de saison. Le voilà officiellement membre de l’équipe première. Ce qui, en réalité, ne va pas changer grand-chose aux grandes lignes de son calendrier, à un détail près, et pas des moindres. Explications auprès de DirectVelo dans le cadre du départ de la Classic Loire-Atlantique (1.1), ce samedi midi.

DirectVelo : Te voilà membre de la WorldTeam Groupama-FDJ alors que tu avais commencé la saison dans la peau d’un coureur de la Conti !
Thibaud Gruel : J’ai fait pas mal de courses avec la WorldTeam en début de saison, dès La Marseillaise et Bessèges, puis encore d’autres (les Boucles Drôme-Ardèche et le Trophée Laigueglia, NDLR). J’ai donné satisfaction à chaque fois. Au sein de la Conti, ils me trouvaient assez mature et considéraient que ça ne servait à rien d’attendre plus longtemps.

Que va concrètement changer cette “mutation” dans les semaines à venir ?
La grande différence, c’est que maintenant je vais pouvoir disputer des courses WorldTour. Avant, j’étais un coureur de la Conti qui allait courir avec la WorldTeam. Maintenant, je suis un coureur du WorldTour qui va courir encore un peu avec la Conti. C’est une petite marche de plus qui va accélérer ma progression, c’est cool. Je vais quand même rester sur mes objectifs de la Conti, à savoir Gand-Wevelgem, Liège-Bastogne-Liège et le Circuit des Ardennes. Le gros changement, c’est de pouvoir participer au Tour de Romandie avec la WorldTeam. Ce sera une bonne expérience sur une grosse course. Puis il y aura sûrement le Baby Giro avec la Conti. Ça ne change pas du tout au tout mais le Tour de Romandie, ça fait un grand changement.

« LES CHAMPIONNATS D’EUROPE ET DU MONDE POURRAIENT DEVENIR UN OBJECTIF PRIORITAIRE »

Songes-tu à courir avec les Bleus en 2024 ?
Pourquoi pas. C’est toujours agréable de courir avec l’équipe de France. J’aime bien les Championnats d’Europe et du Monde, c’est toujours un plaisir si je peux y participer. Je n’oublie pas non plus le Tour de l’Avenir. Ce n’est pas un objectif prioritaire pour autant. Par contre, les Championnats pourraient devenir un objectif prioritaire. Je verrai en fonction de mon calendrier, je ne suis pas encore fixé pour l’été.

Tu as déjà disputé la Classic Loire-Atlantique l’an passé, ta première expérience chez les pros à 18 ans ! Peux-tu espérer avoir ton mot à dire aujourd’hui ou vas-tu être cantonné à un rôle d’équipier ?
L’an passé j’étais arrivé ici malade et pourtant, je m’en étais plutôt bien sorti. J’espère pouvoir faire de belles courses ce week-end. On peut aussi miser sur Lewis Askey, qui est en bonne forme depuis le début de saison. On a de bonnes cartes à jouer. Quant à mon rôle, tout dépendra des cas mais bien sûr, dans un premier temps, je vais surtout être équipier. J’ai encore le temps. Il faut quand même voir le scénario des courses. Parfois, il n’y a pas forcément besoin d’aller rouler à l’avant du peloton toute la journée non plus.