Lucas Mainguenaud : « Je ne pensais pas qu’elle allait arriver aussi vite »

Crédit photo Florianne Verne

Crédit photo Florianne Verne

Le SCO Dijon-Team Materiel-velo.com a posé son empreinte sur le Tour du Pays Saint-Pourcinois, samedi dernier, en mettant cinq éléments dans le Top 10 et trois dans le Top 5 dont le vainqueur Lucas Mainguenaud (voir classement). “On avait une grosse équipe, on voulait gagner même si c’est toujours dur de s’imposer sur une Toutes Catégories. On devait mettre un coup de bordure au km 18 ou au km 40. Au km 18, ce n’est pas passé, mais au km 40, on a fait péter le peloton en deux. Le deuxième peloton est quand même rentré au km 60. Quand on est arrivé dans le circuit, on est sorti à six, puis trois autres coureurs nous ont rejoints. On s’est retrouvé à neuf dont trois de Dijon“, explique au micro de DirectVelo l’athlète de 20 ans.

Le SCOD a su profiter de son surnombre. “Guillaume (Souyris, le directeur sportif, NDLR) nous a dit d’attaquer chacun à notre tour. Quentin Cowan a réussi à s’isoler pendant dix bornes. Derrière, les adversaires bossaient. On l'a repris et dans la dernière bosse, j’ai attaqué. Seul Titouan Margueritat m’a suivi. On a fait un bout de chemin ensemble et à 1,5 km de l’arrivée, je lui ai dit que je ne passais plus car à 10-12 secondes, j’avais deux coéquipiers. Il a lancé son sprint aux 350 mètres. Je suis arrivé avec un peu plus de vitesse dans le dernier virage et je l’ai dépassé à 150 mètres de la ligne“.

« JE RESSENTAIS LE MANQUE DE FONCIER ET D’EXOS »

Il s’agit de la première victoire de l’Espoir 2 chez les Élites. “Je suis content, je ne pensais pas qu’elle allait arriver aussi vite. J’ai réalisé un début de saison assez correct. À l’Essor Basque, j’étais présent dans l’échappée lors des deux week-ends, il ne m’a pas manqué grand-chose pour passer. Aux 4 Cantons, je suis arrivé pour la gagne, je pense que j’étais l’un des plus forts de l’échappée. J’étais devant avec deux autres gars et on s’est fait reprendre aux 350 mètres. Le sprint a directement été lancé et je me suis retrouvé bloqué en plein milieu. J’ai dû freiner et repasser à gauche, j’ai fourni un très gros effort“.

Lucas Mainguenaud restait sur sa faim concernant son exercice 2023 où il évoluait chez Sojasun espoir-ACNC. “J’étais assez déçu. Durant tout le début de saison, je n’étais pas du tout dans le match hormis aux Plages Vendéennes car j’avais beaucoup de kilomètres en moins par rapport à certains. Dès que c’était dur, je ressentais le manque de foncier et d’exos. Avec Jason (Yon Snoeck), on a su remettre les choses en place en mai. J’ai participé à pas mal de courses par étapes. J’étais plutôt content de ma fin de saison, j’ai obtenu quelques Top 10, c’est dommage qu’elle se soit arrêtée à Paris-Connerré“.

« ILS M’ONT VRAIMENT DONNÉ ENVIE D’Y ALLER »

Avec la fin de la formation N1 bretillienne, le Niortais a dû trouver un nouveau point de chute et il a donc intégré le SCO Dijon-Team Materiel-velo.com. “J’ai eu plusieurs équipes au téléphone. Quand j’ai parlé à Mathieu Gallet et Guillaume Souyris (les deux directeurs sportifs, NDLR), ils m’ont vraiment donné envie d’y aller. Je n’ai pas eu le même feeling avec les autres, c’est hyper important pour moi d’être à l’aise avec les DS. En plus, Dijon a un gros collectif et leur calendrier me correspond“. Il n’a donc pas rejoint son frère Tom à Cre’Actuel-Marie Morin-U22, lui qui s’est d’ailleurs imposé dimanche dernier à la Flèche de Locminé (lire ici). “Je les avais aussi contactés mais j’avais déjà donné ma réponse à Dijon quand j’ai su que Tom allait chez eux“.

Après avoir effectué sa première année de BTS comptabilité gestion en présentiel, Lucas Mainguenaud étudie désormais à distance. “Cet hiver, j’ai plus eu le temps de rouler. Je m’entraîne quand je veux. Je sens que je suis plus en forme que l’année dernière et que j’ai pris de la force, c’est ce qui me permet de réussir à être devant“. Présent ce samedi au Grand Prix de Saint-Étienne, il lorgnera ensuite sur la Boucle de l’Artois, Paris-Roubaix Espoirs et le Grand Prix de la Somme. “Ce seront trois grosses courses pour moi. Chez les Juniors, j’ai beaucoup couru sur les pavés à Nokere, Kuurne, la Pévèle Classics et à Roubaix (voir sa fiche DirectVelo), j’aime vraiment ça. Le facteur chance est important, j’espère que j’en aurai“.

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