Pour Jason Tesson, « le début d’autre chose » ?

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Jason Tesson va bien, merci pour lui. Auteur d’un début de saison frustrant et en-deçà de ses attentes, avec un seul petit Top 10 sur ses douze premiers jours de course, le sprinteur du Team TotalEnergies a redressé la barre ces derniers jours. D’abord en prenant la 6e place à Cholet (1.1), en Coupe de France, avant de terminer au pied du podium à La Panne, au niveau WorldTour, derrière des coureurs de renom (voir classement). “Ce sont des résultats qui font du bien et qui me donnent de la confiance. J’ai le sentiment de pouvoir enfin repartir sur un nouvel élan. C’est positif et rassurant”, se satisfait-il auprès de DirectVelo.

« J’AVAIS BESOIN DE ME RASSURER »

Dans quel état d’esprit était-il avant ces deux bons résultats, de retour de Milan-Turin, le 13 mars dernier ? “Je n’étais pas spécialement inquiet car à la maison, ça tournait bien à l’entraînement. Tout se passait bien lors de mes séances de derrière scooter, je faisais des sprints qui n’étaient pas dégeulasses. Mes courses n’étaient pas à l’image de mes sensations. C’était un manque de réussite, de la malchance en Belgique… Et un Milan-Turin qui n’était, finalement, pas fait pour les sprinteurs”, relativise-t-il, tout en admettant que la situation n’était pas agréable. “J’avais un bon week-end, puis trois week-ends très moyens. Forcément, c’était compliqué, j’avais besoin de me rassurer”

Car désormais, l’athlète de 26 ans - six victoires chez les pros - doit être le fer de lance de la ProTeam vendéenne sur de nombreuses épreuves où il est aligné. Et il en a parfaitement conscience. “En tant que sprinteur, de toute façon, tu es toujours attendu. Faire un Top 10, un Top 15, est le minimum. Le sprinteur doit toujours répondre présent, c’est normal. Il y a donc de la pression personnelle mais l’équipe ne m’en a pas mis. Ce n’était pas nécessaire car dans tous les cas, je sais ce que l’on attend de moi, et je sais quand je réponds aux attentes ou non”

« JE FAIS DU VÉLO POUR ÇA »

Sur les routes de la côte belge, Jason Tesson a donc décroché un résultat de référence, pour sa deuxième course en WorldTour après… La Panne, déjà, l’an passé. “Faire un résultat en WorldTour comme ça, c’est le début d’autre chose, en quelque sorte. J’ai envie de prouver que je peux faire partie des plus grands sprinteurs. Je fais du vélo pour ça, je kiffe ce sport pour ça, pour vivre ce genre de moments. Jouer la gagne avec les mecs les plus rapides au monde, c’est être dans le vrai et ça me fait plaisir”

Ces prochaines semaines, c’est loin du WorldTour qu’il va enchaîner des épreuves qu’il connaît déjà bien : la Roue tourangelle, Paris-Camembert, la Route Adélie de Vitré puis le Région Pays de la Loire Tour. Avec un objectif clair en tête : gagner. “Je veux décrocher une victoire avant la mi-avril. Ce sera le moment de ma première coupure et la fin du premier gros bloc de 2024. Je veux avoir gagné à ce moment-là”, annonce-t-il. L’enjeu est posé. Lors de ces rendez-vous, pourra-t-il compter sur un poisson-pilote ou un train spécifique ? “Je compose avec les choix de l’équipe. Surtout, on fait comme on peut en ce moment. On n’a pas un effectif hyper large et avec les malades et les blessés, ça va vite. Idéalement, j’aimerais avoir des mecs comme Geoffrey (Soupe), Anthony (Turgis) ou Sandy (Dujardin) avec moi tout le temps car ils ont l’expérience et des repères. Je n’ai pas de train comme un Arnaud Démare mais c’est aussi à moi de prouver que j’en mérite un. Et puis, j’ai souvent Emilien (Jeannière) avec moi, c’est très bien, je n’ai pas à me plaindre”.

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