Alexis Guérin : « Il n’y a pas de petite victoire »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

La formation Philippe Wagner Cycling, seule équipe Continentale au départ, avait un statut à assumer ce samedi à l’occasion du Grand Prix de Saint-Etienne Loire. Les coureurs de Julien Noël ont répondu présent en plaçant tout d’abord Quentin Bezza dans une échappée de seize hommes, avant le retour d’Alexis Guérin à 80 kilomètres de l’arrivée. Ils ne seront jamais revus et le Girondin a fait parler sa force en sortant dans la dernière difficulté répertoriée, la Jaillière, en compagnie du seul Clément Izquierdo (AVC Aix-en-Provence). Devant le stade Geoffroy-Guichard, la victoire s’est jouée au sprint entre les deux hommes et à ce petit jeu, le coureur de 31 ans est parvenu à prendre le meilleur sur son adversaire. Alexis Guérin revient sur sa victoire au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà de retour et avec une victoire !
Alexis Guérin : Ça fait plaisir, ça récompense le travail de l’équipe et tout le boulot qui a été fait à l’entraînement avec mon coach. J’ai eu des pépins de santé en décembre et en janvier, mais on a quand même voulu recommencer ma saison à La Marseillaise puis à la Provence. Mais je n’étais pas prêt physiquement. Derrière, je suis donc resté un mois et demi sans courir, pour faire une bonne préparation physique. J’en ai profité pour travailler avec un coach mental, ce qui me permet d’être plus serein, d’évoluer de manière plus détendue et plus calme sur le vélo. Ça me permet d’être plus performant.

Avec quel d’état d’esprit as-tu pris le départ ?
On avait un dossard, c’était pour gagner la course. Il y a dans ce peloton des mecs avec un sacré moteur, on les a respectés en courant de manière calme, posée et réfléchie. Quentin (Bezza) s’est retrouvé dans l’échappée. Ensuite, il a attendu mon retour puis il a fait un super travail pour moi dans le final.

« C'ÉTAIT LE DERNIER MOMENT »

Clément Izquierdo est rentré seul sur l’échappée de seize coureurs. Puis avec Victor Vidal, vous êtes les deux derniers à revenir alors qu’il restait encore 80 kilomètres de course…
Il y avait la succession de la bosse (le col de la Gachet, NDLR) puis de la montée d’une borne. C’était le dernier moment pour essayer de rentrer et pouvoir souffler avant la Jaillière. Le fait d’être deux m’a permis de récupérer deux-trois fois et de revenir en économisant une cartouche.

Puis tu attaques dans le dernier GPM, la Jaillière…
J’ai un copain qui a attaqué dans la Jaillière il n’y a pas si longtemps sur le Tour de France (Julian Alaphilippe, NDLR). J’ai regardé la vidéo et j’ai attaqué au même endroit. J’étais limite dans la Jaillière mais j’ai quand même attaqué en me disant que tout le monde devait être limite. Je suis sorti avec Izquierdo, je l’avais coché comme favori avant la course. J’avais peur qu’il me contre. J’ai essayé de l’impliquer dans les relais pour distancer les autres.

Après avoir distancé Noah Bögli, vous arrivez à deux pour la victoire…
Sous le pont, il est passé à droite et moi à gauche. On avait vu au briefing que le côté que j’ai pris était le plus long mais le plus rapide. J’ai vu qu’il me regardait, j’ai lancé doucement. À la sortie, j’ai cinq mètres d’avance et quand il revient dans ma roue, c’est trop tard pour lui. Sur la ligne, je gagne, deux mètres après il est devant. Mais c’est sur la ligne qu’il faut être devant (sourire).

« UNE SUPER BELLE COURSE »

Où places-tu cette victoire dans ta carrière ?
Il n’y a pas de petite victoire… C’est un beau succès. Dans le Sud-Ouest, il y a Montastruc. En Bretagne, ils ont Manche-Atlantique. Ici, ils ont le Grand Prix de Saint-Etienne. C’est la première fois que je venais là. C’est plus une course pour les puncheurs que les grimpeurs. C’est une super belle course, il en faudrait beaucoup plus des comme ça… 

Tu enchaînes avec une autre belle course, Annemasse-Bellegarde…
Effectivement, c’est une autre belle course mais ce sera une autre journée. Je n’y suis jamais allé non plus. J’ai des collègues qui connaissent bien, on a le vainqueur sortant dans l’équipe (Gwen Leclainche, NDLR). On sera cinq au départ. Je pense que ça tournera demain (dimanche), pourquoi pas en faire gagner un autre à Annemasse.

Qu'attends-tu de cette saison ?
Prendre du plaisir, montrer que Wagner est une équipe sérieuse. Je vais prendre les week-ends les uns après les autres. J’ai coché des rendez-vous mais il n'y a aucune course à prendre à la légère. On va aller sur chaque épreuve en étant sérieux et pour faire le meilleur résultat possible.

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