Bousquet : Les Morbihan Adris « quasiment imbattables » ?

Crédit photo Amelco Gohin

Crédit photo Amelco Gohin

Ce samedi, Maximilian Cushway est devenu le sixième coureur de l’équipe Morbihan Adrias Gwendal Oliveux à lever les bras depuis le début de saison, alors que le mois de mars n’est pas encore terminé. Autre stat marquante : pas moins de neuf coureurs du collectif breton ont déjà terminé 1er ou 2e d’une compétition (ou plus) depuis le début de l’année. Surtout, la structure de N1 sait gagner sur les courses qui comptent. Ainsi, la Route bretonne, Manche-Atlantique et désormais le Landivisiau Prix Gilbert Bousquet sont inscrits au palmarès 2024 de l’équipe.

Au Bousquet, outre la victoire de son athlète britannique, les Morbihannais sont parvenus à placer deux hommes sur le podium et quatre dans le Top 10 (voir classement). Quel regard la concurrence porte-elle sur cette nouvelle démonstration de force ? 
“Ce n’est pas évident à gérer. Très tôt dans la course, on s’est retrouvés en infériorité numérique avec Lucas (Grolier), qui n’était pas dans sa meilleure journée. Tactiquement, il devient difficile de jouer dans ces conditions”, concède pour DirectVelo Benjamin Marais, meilleur élément du Vendée U ce samedi.

« J’AI TOUT DE SUITE SU QUE C'ÉTAIT FINI »

Même difficulté pour les coureurs de Cre’Actuel-Marie Morin-U 22. “On s’est vite retrouvés à contre-temps et on l’a payé tout le reste de la course. Pourtant, à un moment donné, on était trois de l’équipe devant mais on a lâché beaucoup de jus à corriger le tir, explique Edgar Laurensot. Brendan (Le Cam), lui, est revenu de très loin et Ludo (Morice) a crevé en fin de course… De mon côté, à la fin, je n’avais simplement pas le niveau et les jambes pour suivre la dernière attaque”.

Celui qui a donné le plus de fil à retordre aux Morbihannais n’est autre que Florentin Lecamus-Lambert, récent lauréat de la première manche de Coupe de France N1, le Tour des 4B Sud Charente. “Le final était dur. Il n’a pas trop plu mais le vent a joué un rôle important. Il fallait partir de bonne heure pour espérer jouer quelque chose. Il n’y a pas eu beaucoup de temps morts, ça flinguait de partout”. Le sociétaire du VC Rouen 76 a été le seul à résister à l’attaque du futur vainqueur dans le final. “On s’est retrouvés à deux devant mais il m’en a mis une et c’était fini, je suis resté à dix secondes derrière… Quand il est sorti, j’ai tout de suite su que c’était fini. Je n’étais pas assez juteux”.

À CHARGE DE REVANCHE À GUÉGON

Comment analyser cette domination de Maximilian Cushway et ses coéquipiers ?  “Ils étaient six ou sept à pouvoir jouer la gagne. Ils savent courir collectivement. Si on n’est pas nous-mêmes en nombre, ils sont quasiment imbattables”, lâche Ilan Larmet (Dinan SC), 4e de la course après un raid en solo d’une cinquantaine de kilomètres. “Ils sont repartis à deux et là, c’était fini. Plus personne ne voulait rouler dans le contre… Ça se joue au physique et aussi tactiquement”.

Edgar Laurensot est également épaté par le collectif breton. “Ils courent bien, ils courent ensemble et forcément, ça aide. Physiquement, ils sont très forts”. Pas de quoi en faire un complexe d’infériorité pour autant, à l’image de Benjamin Marais, qui a hâte de tenter de prendre sa revanche ce dimanche à Guégon. “Ils marchent tous bien en ce moment, ils sont sur une bonne dynamique, avec une grosse densité dans leur équipe. Ils sont durs à manœuvrer une fois en supériorité numérique mais c’est le jeu. À nous de changer la donne. Ce n’est pas irrévocable, ça peut se renverser”  

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Portrait de Ilan LARMET
Portrait de Edgar LAURENSOT
Portrait de Florentin LECAMUS-LAMBERT
Portrait de Benjamin MARAIS