Maximilian Cushway : « Je ne suis plus le même coureur »

Crédit photo Amelco Gohin

Crédit photo Amelco Gohin

Il ne manquait pratiquement plus que lui ! Après les victoires de Jocelyn Baguelin, Jonas Geens, Gaëlig Glon, Théo Laurans et Simon Millon - et alors que Mickaël Guichard, Marek Kapela et Henry Lawton ont déjà terminé 2e cette saison -, c’est Maximilian Cushway qui a décroché son premier succès de la saison, ce samedi, au Bousquet (voir classement). Une nouvelle victoire de prestige sur une Classique bretonne pour le collectif de Morbihan Adris Gwendal Oliveux, après la Route bretonne et Manche-Atlantique. “Honnêtement, je n’arrive pas à me rendre compte de ce que je viens de réaliser. Il me faudra peut-être quelques semaines pour en prendre conscience”, s’amuse le lauréat auprès de DirectVelo.

L’athlète de 19 ans mesure tout le chemin parcouru ces douze derniers mois. “Il y a un an, sur cette même course, j’avais bâché au bout de 40 bornes. C’est fou. Je ne suis plus le même coureur. C’est la preuve que j’ai beaucoup évolué”. Maximilian Cushway promet ainsi qu’il ne s’y “attendait pas du tout” et évoque, bien sûr, “la plus belle victoire” de sa toute jeune carrière. “J’avais gagné le Tour de Belle-Isle-en-Mer l’an dernier mais ça n’avait rien à voir, c’était une plus petite course. Là, c’est fou d’en gagner une aussi belle”.

LA COURSE PARFAITE, TANT INDIVIDUELLEMENT QUE COLLECTIVEMENT

Pour autant, le Britannique s’en savait et sentait capable.
“Je suis en très bonne forme depuis le début de saison. J’ai passé un très bon hiver, j’ai bien roulé et j’ai senti dès les premières compétitions que ça tournait bien. Je voyais mes coéquipiers gagner l’un après l’autre, c’était à mon tour”, lâche-t-il tout en tenant à rendre hommage au speaker Christian Josso, décédé le 5 février dernier et pour qui il a pointé un doigt vers le ciel à l’arrivée.

Pour s’offrir ce succès de prestige, « Max » Cushway a réalisé “la course parfaite” grâce au “superbe travail” de toute sa formation. “Sur le papier, je ne pensais pas que le circuit était pour moi mais finalement, on a réussi à bien faire exploser le peloton dès le Km 40 et j’étais là. On s’est vite retrouvés dans une bonne situation jusqu’au circuit final, où ça s’attaquait de partout”. Il a ensuite fait le choix de se montrer discret en restant en queue du groupe de tête pendant quelques kilomètres. “Il était important de prendre un peu de recul pour essayer de lire la course au mieux”. Le temps de trancher quant à la stratégie à adopter dans le final. “J’ai décidé d’attaquer à deux tours de l’arrivée et c’est exactement ce que j’ai fait”. Seul Florentin Lecamus-Lambert (VC Rouen 76), récent lauréat de la première manche de Coupe de France N1, au Tour des 4B Sud Charente, parvient à prendre la roue. “Ça venait de beaucoup bouger, j’ai vu que tout le monde avait besoin de souffler, de prendre un gel… Alors j’y suis allé et ça a surpris tout le monde, je crois”. Dans les derniers kilomètres, Maximilien Cushway s’est senti le plus fort. “Je voyais qu’il tapait la tête alors que j’avais toujours les bonnes jambes. Je l’ai attaqué au bon moment et ça l’a fait”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Maximilian CUSHWAY