Tom Lambert Wetzel : « Le principal, c’est d’apprendre jour après jour »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Tom Lambert Wetzel était aux avant-postes ce samedi lors du Grand Prix de Saint-Etienne Loire. Présent dans l’échappée qui a mené la course quasiment de bout en bout, le coureur de 18 ans est allé chercher la 6e place devant le stade Geoffroy-Guichard (voir classement). Le Caladois signe à cette occasion son premier résultat référence en Élite. Au micro de DirectVelo, il est revenu sur sa journée et s’est projeté sur la suite de sa saison.

DirectVelo : Tu as fait partie de cette grande échappée qui a mené toute la course. T'attendais-tu à un tel scénario sur ce Grand Prix de Saint-Étienne Loire ?
Tom Lambert Wetzel : Sincèrement, je ne pensais pas qu'une échappée partie si tôt irait au bout. Mais lorsque j’ai vu que quasiment tous les clubs étaient représentés, je me suis dit qu’on pouvait aller loin. J'ai essayé d'en faire le moins possible, mais je pense que je fais encore des erreurs de jeunesse. 

Lesquelles ?
À avoir trop peur de perdre la course, je me retrouve toujours trop devant, pas assez caché et j'en fais trop. Il y avait mon directeur sportif pour m’aiguiller, me dire de ne pas trop en faire, mais j'ai toujours tendance à être trop généreux dans les échappées, surtout que là, on était nombreux. J’avais la possibilité de me cacher, j'ai essayé de faire au mieux. Mais du coup, je me suis retrouvé avec des crampes pendant presque deux tours, alors que ça ne roulait pas si fort. Il y a encore du travail.

« MENTALEMENT C'EST DIFFICILE »

Tu restes satisfait de ta course ?
Disons que c’est mitigé. J’étais déçu de ne pas avoir suivi Julien Marin (Hexagone-Corbas Lyon Métropole) quand il attaque dans la descente. Mais je sentais bien que je me faisais broyer en descente. Finalement, je suis quand même content de ce que j’ai fait. En début de saison, je me suis fait froisser, alors il y avait un petit peu de doute qui s’installait. Quand tu passes des rangs Juniors où tu joues aux avant-postes aux courses Élites où le niveau global est beaucoup plus élevé, mentalement c’est difficile. Alors un résultat comme celui-là remet dans le rythme. 

Et tu signes ton premier résultat de référence en Élite, sur une belle course du calendrier...
Oui, d’autant que c'est une course qui me tenait à cœur. Ça fait quatre ans que j'habite sur Saint-Étienne, j'ai été trois ans au Pôle cycliste, et maintenant, je fais mes études ici. C'était une course « objectif » pour moi. Je connaissais les routes par cœur. Le col de la Gachet, je l'ai fait je ne sais pas combien de fois ces quatre dernières années. Au final, connaître la dernière descente m'a permis de prendre suffisamment d’avance pour aller chercher cette 6e place.

« JE ME DÉCOUVRE »

Ton premier objectif est donc passé. Quels seront les prochains ? 
Sûrement le Chrono 47 et les Championnats de France de chrono, Amateurs comme Espoirs. C'est vraiment une discipline que j’apprécie et où je veux marcher. Après, sur route, je me découvre, course après course. Je veux voir comment une course Élite se déroule, apprendre de mes erreurs pour éviter de les refaire. Le principal, c’est d’apprendre jour après jour, pour devenir meilleur.

Tu sais donc dans quelle direction tu dois progresser ?
Oui, déjà en endurance sur les longues distances. Des courses de 150 bornes, il n’y en a pas en Junior. Mais je suis content, je m'améliore. J’arrive de plus en plus à faire des efforts en fin de course, alors que c’était un peu mon point faible l’année dernière. Et je veux également développer mes qualités en montagne, c'est quelque chose qui m'attire. Ça reste des efforts plus ou moins similaires au chrono. 

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