Déjà 2e la veille d’un rien au Grand Prix de Saint-Étienne Loire (lire ici), Clément Izquierdo a vu Annemasse-Bellegarde lui échapper de très peu ce dimanche (voir classement). “C'est la même qu'hier, je pense que si on prend la photo c'est pareil voire plus serré. Je suis dégoûté, j'y ai cru en plus. Sur la ligne, je ne savais pas si j’étais 1er ou 2e. Mais je suis déjà content d'avoir des sensations comme ça et de répondre présent, même s'il n'y a pas de victoire au bout”, confie-t-il à DirectVelo.

Pour espérer revenir sur la tête, Clément Izquierdo choisit de sortir en contre avant le juge de paix de l’épreuve, Chez Padon. “Il y avait eu plein d'attaques, deux-trois gars étaient partis, un coup sort, je suis et on se retrouve à trois-quatre puis à une dizaine. On a eu la chance que Bourg était représenté, Villefranche et Étupes aussi. Donc ils ont roulé quand c'était un peu plus plat”. Dans la montée de Chez Padon, à la suite d’une accélération de Victor Guernalec, ils se retrouvent à cinq en contre, avant de rentrer sur les hommes de tête, Alexis Guérin et Thomas Morichon. “Dans la descente vent de dos, on a essayé de collaborer. Victor en mettait tout le temps dans les petits pétards, à la fin c'était juste à la patte”.

« J’ESPÈRE QUE ÇA VA CONTINUER »

La victoire s'est jouée au sprint entre Clément Izquierdo et Victor Guernalec. “Il a été très fort car il a lancé de loin. Hier, je me suis dit que j'avais lancé trop près de la ligne, donc là je me suis dit que j'allais essayer d'un peu plus loin. Au final, je viens encore mourir tout près donc je me dis que la prochaine sera la bonne…”. À Annemasse, il obtient son neuvième Top 5 de la saison et sa sixième 2e place (voir sa fiche DirectVelo). “Je savais que je pouvais faire de bons résultats, mais de là à être présent sur toutes les courses... J'espère que ça va continuer”.

Ce nouveau podium lui permet de conforter sa place de leader au Challenge DirectVelo. Il est aujourd’hui difficile d’imaginer l’Espoir 4 faire une autre saison chez les Amateurs tant il répond présent à chaque sortie. “Depuis la course à Puyricard (où il s’est imposé, NDLR), j'ai un agent qui s'occupe de moi. Je n'ai pas à trop me prendre la tête avec ça. On n'est que fin mars, il y a le temps. Je vais faire le maximum pour avoir la meilleure équipe possible”.

« UNE MÉDAILLE, ON S’EN SOUVIENT TOUTE SA VIE »

Après un peu de repos la semaine prochaine, il disputera le 7 avril en Italie le Trofeo Piva (1.2U), avant d’enchaîner deux manches de la Coupe de France N1, la Gainsbarre et le Trophée Roger-Walkowiak. Viendra ensuite l’un des grands rendez-vous de sa saison, le Championnat de France Espoirs. “C’est la course que je pointe le plus ces prochaines semaines. Une médaille, on s'en souvient toute sa vie”.

Il en sera forcément l’un des grands favoris et l’un des coureurs les plus surveillés. “Quand je sors, on dit « hop hop Izquierdo », je me retourne et les gens ne veulent pas trop rouler avec moi. Je n'ai pas trop l'habitude parce qu'au VTT ça ne se passe pas comme ça. Il faut que je m'habitue”. Il pense avoir progressé tactiquement. “Ici, ce sont des courses qui se jouent à la pédale donc il y a moins de tactique. Là où j'ai fait des erreurs, c'est à la Coupe de France. Donc je sais que quand le niveau monte il faut que je m'améliore encore un peu”.