Malgré l’ogre Pogacar, Axel Laurance a capitalisé

Crédit photo Manel Montilla / Tour de Catalogne

Crédit photo Manel Montilla / Tour de Catalogne

Nouvel objectif atteint pour Axel Laurance. Après avoir enlevé son premier succès de la saison d’emblée, lors de l’étape inaugurale de l’Etoile de Bessèges (2.1), le Breton a décroché, la semaine passée, son premier succès au niveau WorldTour en remportant la cinquième étape d’un Tour de Catalogne où Tadej Pogacar a presque tout confisqué au reste du peloton. “On s’attendait à ce qu’il gagne beaucoup cette semaine. On sait que quand il est sur la ligne de départ, ce n’est pas bon pour les autres, surtout sur une course comme celle-là, où c’était exigeant tous les jours. Il n’a laissé pratiquement que des miettes”.

DES JAMBES DE FEU

Et pourtant, le sociétaire de l’équipe Alpecin-Deceuninck est parvenu à prendre une belle part du gâteau dans les rues de Viladecans, en banlieue de Barcelone (voir tous les classements du Tour de Catalogne). “Forcément, je ne pouvais pas espérer mieux. C’était ma première course par étapes au niveau WorldTour et je gagne directement. Je savais qu’il y aurait des opportunités, notamment ce jour-là. L’équipe me faisait confiance. Ensuite, c’était à moi de faire le résultat”. Lors de cette cinquième étape, vendredi, le Champion du Monde Espoirs assure avoir eu des jambes de feu. “C’était l’une des étapes les plus dures car ça a roulé à bloc pendant les deux premières heures. L’échappée ne partait pas, tout le monde voulait y aller. C’était assez violent pour tout le monde”.

L’ascension du Creu de l’Aragall (6.4 à 5.9 km), située à quelque 30 bornes de la ligne, a ensuite éliminé presque tous les sprinteurs. “Je savais que ça allait faire du dégât mais de mon côté, j’ai pu passer. Je me sentais super bien dans la montée. J’étais d’ailleurs dans la roue de (Tadej) Pogacar quasiment tout le long”. Dans le même temps, les bonnes nouvelles s’enchaînent à la radio. “On m’annonçait le nom des sprinteurs qui étaient lâchés alors que moi, je sentais que je pouvais encore en remettre, même si ça accélérait”.

L’ENVIE DE GAGNER LA FLÈCHE BRABANÇONNE

Euphorique, l’athlète de 22 ans profite ensuite du gros travail de son coéquipier Edward Planckaert dans le final. “Il a étiré le peloton au maximum pour éviter que je me fasse remonter. C’était la garantie que je ne sois pas bloqué. Et au final, tout a parfaitement fonctionné”. Jusqu’à se montrer le plus rapide, devant Marijn van den Berg (EF Education-Easy Post) et Bryan Coquard (Cofidis). “Je savais que j’en étais capable mais le faire, c’est autre chose. Après le stage en altitude, je me sentais déjà super bien à Milan-San Remo. J’ai rarement eu d’aussi bonnes jambes que cette semaine en Catalogne. Je l’ai senti directement, dès la première journée. On n’a pas souvent des jambes comme ça donc lorsque ça arrive, il faut savoir capitaliser”. Et il y est parfaitement parvenu.

C’est bien connu : l’appétit vient en mangeant et Axel Laurance ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Ses deux prochaines courses, le Tour du Limbourg puis la Flèche brabançonne, lui font particulièrement envie. “J’ai envie de gagner là-bas. La Brabançonne, il y a au moins cinq ou six coureurs qui m’ont dit qu’elle était faite pour moi, ça donne envie !”, rigole-t-il auprès de DirectVelo. La suite passera par l’Amstel Gold Race et la Flèche Wallonne, deux très gros morceaux. “Là, ce sera sûrement encore de l’apprentissage. J’irai sans objectifs précis. Ça risque d’être encore un peu dur pour moi, même si je ne me mets pas de barrières”

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