Lenny Martinez, « plutôt relax »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Lenny Martinez a une petite revanche à prendre ce week-end. L’année passée, le coureur de la Groupama-FDJ avait été battu par Victor Lafay en haut du Belvédère de Montfaucon, pour l’arrivée de la Classic Grand Besançon Doubs. "Il avait manqué peut-être un peu plus de force, de punch surtout à l’arrivée. Victor avait été très fort aussi", se rappelle-t-il. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. À l’époque, le grimpeur n’avait pas encore levé les bras. Depuis, il est déjà à trois victoires en plus de références au plus haut niveau international. "Il y a pas mal d’attentes maintenant, je prends les courses comme en début de saison. Il n’y a pas trop de stress là-dessus. Je vis ça sans trop de pression. Quand je vais sur une course je me dis que si ça marche tant mieux, sinon tant pis, on retentera. Je suis plutôt relax".

Cette saison, Lenny Martinez a changé de statut. "Il y a quelque chose qui s’est passé dans la tête puisque j’ai réussi à faire des résultats dès la première année chez les pros. On arrive avec de la confiance, même si l’hiver efface un peu tout et donc on reprend à zéro. Il faut retrouver la confiance en course et gagner. J’ai fait beaucoup de progrès sur l’entrainement et la nutrition. J’ai encore une marge de progression et je le ressens sur le vélo". Vainqueur à deux reprises sur le début d’année, il n’a pas perdu la forme puisqu’il a depuis terminé 8e des Strade Bianche et 7e du Tour de Catalogne. "Je me sens plutôt bien, à l’image du début de saison. J’ai hâte de recourir à Besançon. On va essayer d’en claquer une ou plusieurs, moi ou David (Gaudu). Ce serait bien de gagner ici, où j’ai passé une année à la Conti. Ce sont des très bons souvenirs".

« IL NE FAUT JUSTE PAS REGARDER LES RÉSEAUX SOCIAUX »

En effet, il partagera le leadership avec David Gaudu, qui tente de retrouver une dynamique après plusieurs chutes récentes. "On va devoir s’entraider, c’est une bonne chose d’avoir les deux cartes. On peut aller chercher une ou plusieurs victoires ce week-end". Et ces prochains jours ou à d’autres moments, partager ce rôle est peut-être un avantage. "On voit beaucoup d’équipes avec plusieurs leaders, même sur les Grands Tours. Donc c’est important d’être à deux et c’est beaucoup mieux si on travaille bien ensemble". Si son collègue breton retrouvera le Tour de France, Lenny Martinez va lui retourner sur le Tour d'Espagne où il a porté le maillot rouge deux journées. "J’étais le premier heureux de retourner sur la Vuelta, j’ai envie de refaire pareil en étant encore plus fort et mieux. Je sentais qu’il y avait encore des progrès à faire avant d'aller sur le Tour. C’est en fin de saison, ça permet de prendre de la force toute l’année et de finir sur un bon Tour à la fin".

Autre nouveauté pour lui cette année, le coureur de 20 ans est en fin de contrat, et doit donc apprendre à composer avec les sollicitations et les rumeurs qui l’envoient dans d’autres WorldTeams, comme Bahrain Victorious où il a été annoncé dès début mars par Le Monde. Une information confirmée depuis par RMC Sports et que lui refuse d'évoquer. "Il ne faut juste pas regarder les réseaux sociaux et se détacher de ça. Pour le reste, les contrats sont en août. Mais évidemment j’ai parlé avec la Groupama-FDJ et avec d’autres équipes. C’est normal, ce sont les négociations. Les rumeurs sortent je ne sais pas comment, ni qui écrit ça. Mais il faut éviter de regarder". Avant de vraiment pouvoir évoquer son avenir, Lenny Martinez sait déjà qu’il posera ses roues au Tour de Romandie, à la Mercan’Tour, au Tour de Suisse, puis enchainera sur un stage en altitude au mois de juillet et le Tour de Burgos pour le mener à la Vuelta. Peut-être avec des nouvelles victoires à son palmarès d’ici là.

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