Clément Berthet, les yeux fermés

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

C’est toujours un moment particulier dans la saison de Clément Berthet. Ce vendredi, lors de la Classic Grand Besançon Doubs (1.1), le sociétaire de la formation Decathlon AG2R La Mondiale va évoluer sur des routes qu’il pourrait presque emprunter les yeux fermés. Les principales difficultés de l’épreuve, dont la montée finale, n’ont plus aucun secret pour lui. “On connaît la course et le juge de paix, on sait où ça va se jouer. Il n’y a pas d’appréhension. La dernière montée, je l’ai faite pas mal de fois. Hier encore, pour être sûr”, plaisantait-il à quelques instants du départ, ce vendredi en fin de matinée auprès de DirectVelo. Je connais l’ensemble du parcours, ce sont mes routes d’entraînement de tous les jours.

Évoluer sur ses terres, qui plus est sur un parcours qui lui convient très bien, est-il synonyme de pression supplémentaire ? “Pas spécialement. Je profite, surtout. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une course aussi près de chez soi. Je connais beaucoup de monde sur le bord des routes, ça fait très plaisir. C’est aussi une bonne course pour me montrer mais je n’ai pas plus de pression qu’ailleurs”. La pression, Clément Berthet s’y est habitué, lui qui aspire à avoir de plus en plus de responsabilités au sein de la WorldTeam savoyarde. “Le rôle de leader, je l’ai déjà eu quelques fois. C’est quelque chose qui me plaît. Il faut pouvoir répondre présent une fois qu’on l’a, ce qui n’était pas le cas en Australie où ça ne s’est pas bien passé pour moi. Mais j’espère toujours avoir un peu plus souvent ma carte cette année”.

« LARGEMENT EN DESSOUS DE MES ATTENTES »

L’athlète de 26 ans a besoin de retrouver ses meilleures jambes, et de la confiance, après un début de saison décevant et frustrant. “Pour le moment, le début de saison ne s’est pas très bien passé. C’est très largement en-dessous de mes attentes. J’ai été malade, ça m’a privé des Strade Bianche et de Tirreno-Adriatico, qui étaient mes premiers gros objectifs de la saison”. Le Tour de Catalogne lui a tout de même permis de “remettre en route” et il a eu “de bonnes sensations” ces dernières semaines à l’entraînement.

De quoi positiver, d’autant que la dynamique de sa formation est très bonne actuellement, en témoigne le nouveau succès de Benoît Cosnefroy en milieu de semaine lors de la Flèche Brabançonne (1.Pro). “J’ai envie de m’inscrire dans la super bonne dynamique de l’équipe. J’ai envie d’être acteur. Je viens ici pour faire un résultat. Il y a aussi Félix (Gall). Si c’est moi, ce serait extraordinaire. Si c’est lui, je serais heureux aussi”, appuie celui qui avait pour rappel terminé respectivement 6e, encore 6e puis 11e lors de ce triptyque l’an passé. “J’ai une progression linéaire. Cette année, j’ai envie de concrétiser ma bonne saison 2023. J’ai encore une marge y compris sur les courses WorldTour, où je vise des Top 10. Je compte refaire le Tour, avec un peu plus d’ambitions. Pour l’instant, ça ne s’est pas passé comme prévu mais il reste pas mal de courses”. À commencer par celle à la maison.


 

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