Théo Delacroix ne veut pas faire des échappées « juste pour se montrer »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Même si ce n’était pas le plan, Théo Delacroix a fait la journée à l’avant sur la Classic Grand Besançon Doubs. "On essayait de surveiller une échappée de six, sept ou huit coureurs, ça pouvait être intéressant. Mais pas avec un groupe trop petit. Il y avait aussi des coureurs de bonne facture avec un Total, un Uno-X. Au début je ne collaborais pas, ça a mis du temps à se former. Il ne fallait pas commencer à se tirer la bourre. Et quand ça s'est formé à six, j'ai collaboré". Voilà le coureur de St-Michel-Mavic-Auber 93 parti aux avant-postes avec 7’30 d’avance. Mais le premier passage de la Malate a coupé le groupe de tête en deux. "C'est compliqué d'attendre du monde. C'est un choix compliqué à faire et finalement on sort à trois là-haut. On avait encore 3'30". Mais ça a mis en route derrière et il aurait fallu plus d'avance au pied".

Pourtant, Théo Delacroix s’autorise à y croire le temps de quelques instants, accompagné par Adne Holter (Uno-X Pro Mobility) et Alan Jousseaume (Vendée U). "C'était compliqué d'aller chercher mieux mais c'est une belle journée, je suis très satisfait". Lui qui est franc-comtois attendait forcément ce week-end avec impatience. "C’est le cas pour tous les Jurassiens. On parlait avec Fabien (Doubey) ce matin, on a envie de bien faire et se montrer. Il ne faut pas non plus faire n'importe quoi. Mais de façon intelligente. Et il reste deux belles journées". Au Mont Poupet ce samedi, il devrait être plus calme. "Je connais encore bien les routes, la première partie est plus plate. Il faudra être plus calme car c'est une arrivée moins dure au Poupet".

« ENTRE FAIRE 20E OU FAIRE CE QUE J’AI FAIT LÀ… »

Bien qu’il soit redescendu en Continental pour la deuxième saison de rang, l’ancien coureur d’Intermarché-Wanty n’a pas l’impression d’avoir changé de monde, ni de voir le haut niveau de loin. "J'ai tendance à dire qu'il ne faut pas aller dans les échappées juste pour se montrer. Je pense que ce n'était pas le cas aujourd'hui. On court avec les meilleurs même si on parle de Conti. On a prouvé qu'on pouvait jouer de très bons rôles sur les manches de Coupe de France". Et ce sont même ses adversaires qui le disent. "Ce matin, Guillaume Martin m'a dit qu'on avait fait une très belle course à Camembert, eux n'étaient que deux et nous à cinq dans le final. On prouve qu'on a largement le niveau au-dessus".

Théo Delacroix essaye d’ailleurs de le prouver lui aussi, pour pourquoi pas monter d’un ou deux échelons. Pour ce faire, il a quelques rendez-vous en tête où il espère briller. "Les manches de Coupe de France forcément, comme on a un calendrier un peu restreint. Il y a aussi le France chrono où je vais m'appliquer pour faire une belle prestation. Il n'y a pas beaucoup de courses en juin donc il faudra se concentrer sur les France". Et il insiste, loin de lui est l’idée de faire des échappées publicitaires. Mais entre son aventure du jour et faire une placette à la pédale, Théo Delacroix a choisi. "Sur une journée comme aujourd'hui, entre faire 20e ou faire ce que j’ai fait là, je préfère largement la deuxième". Nouvelle chance dans le Jura et le Doubs.

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