Trois ans après, Tadej Pogacar a remporté, ce dimanche, pour la deuxième fois Liège-Bastogne-Liège (voir classement), son sixième Monument. “Il y a deux ans, la mère de ma compagne Urska Zigart est morte et je n’avais pas pris le départ de l’épreuve. La saison dernière, je m’étais cassé la main ici. C’était très émouvant. J’ai pensé à la maman d’Urksa, ça m’a donné de la force pour finir en solitaire. C’était spécial et c’est d’autant plus beau avec le maillot de champion national“, confie en conférence de presse le Slovène.

Contrairement à certains de ses adversaires dont Mathieu Van der Poel, le sociétaire d’UAE Team Emirates n’a pas été retardé par la chute intervenue à près de 100 kilomètres de l’arrivée. “Aujourd’hui, j’avais à l’esprit de faire attention. L’an passé, je pensais à garder de l’énergie. Avec mon équipe, nous roulions fort dans les montées et nous contrôlions dans les descentes, ils ont été géniaux, je n’aurais rien pu faire sans eux“. Puis l’athlète de 25 ans a accéléré dans la côte de la Redoute. “Domen (Novak) a effectué de très bon boulot en imprimant un tempo élevé dans les premiers hectomètres. Puis j’ai attaqué et je suis allé à fond jusqu’au sommet. Le plan a parfaitement fonctionné. Quand j’attaque, je ne veux pas partir avec dix gars mais tout seul“.

Le double vainqueur du Tour de France n’a plus été rejoint et a poursuivi son effort en solitaire jusqu’à la ligne d’arrivée. “C’était assez dur avec le vent de face après plus de 220 kilomètres de course. Quand j’ai pu creuser un écart d’une minute, c’est devenu plus facile, j’avais encore plus de motivation tout en pensant aussi à ce qui m’est arrivé ces deux dernières années“.