Alexis Guérin : « Le parcours s’y prêtait »

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Un succès de prestige après un numéro en solitaire remarquable. Ce vendredi, Alexis Guérin a fait coup double lors de la 2e étape du Tour de Bretagne (2.2). Dans les rues morbihannaises de Pontivy, le sociétaire de la formation Wagner/Bazin est parvenu à résister jusqu'au bout pour ainsi piéger les routiers-sprinteurs (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction du nouveau lauréat de l’épreuve au pied du podium protocolaire. Entretien avec le Girondin.

DirectVelo : Tu as réalisé un numéro !
Alexis Guérin : Je ne sais pas si on peut appeler ça un numéro. Certains partent de beaucoup plus loin que ça, et je l’ai d’ailleurs aussi fait par le passé. Mais le parcours s’y prêtait. On m’avait dit qu’avec le vent, ce serait compliqué mais finalement, il soufflait dans le bon sens et m’a avantagé. Je me suis servi des conditions météo. Quand j’ai vu l’avance que j’avais à l’entame de l’avant-dernier tour, j’ai décidé de faire ce tour-là un peu en-dedans pour gérer et ensuite accélérer dans le dernier tour et garder mon avance.

« ÉGALE À TOUTES LES AUTRES »

Après trois participations consécutives à l’épreuve au début de ta carrière, entre 2013 et 2015, tu fais cette semaine ton retour sur le Tour de Bretagne. Que représente ce succès ?
Je ne suis pas breton du tout mais j’ai un nom à consonance bretonne. Je suis fier de gagner au pays du vélo, devant un public de connaisseurs. Pour le reste, comme je le dis à chaque fois, d’après moi il n’y a pas de grandes ou de petites courses. Cette victoire est donc égale à toutes les autres.

Tu t’es fait plaisir sur la célébration !
C’est mon style. Ce n’est pas la première fois que je célèbre de cette façon. Je sais que les gens apprécient cette manière de célébrer. C’est l’occasion de remercier tous ceux qui sont là.

« CLÉMENT CHAMPOUSSIN ESPÉRAIT QUE JE LE REJOIGNE »

On se demande si tu es à ta place ici, en Classe 2…
J’ai eu la malchance que l’on me colle certaines étiquettes. Ça m’a desservi à certains moments de ma carrière. On a souvent dit de moi que je ne savais pas courir et que je n’étais pas bon tactiquement. Maintenant, je n’en ai plus rien à faire. J’aurai fait ma carrière, je profite des bons moments en essayant de rendre fière ma famille. Depuis le début de l’année, je crois que mon DS est plutôt satisfait des tactiques que je mets en place pour le groupe (sourire). J’aurais peut-être pu évoluer ailleurs, au-dessus. L’hiver dernier, Clément Champoussin espérait que je le rejoigne (chez Arkéa-B&B Hôtels, NDLR) et que je sois recruté pour évoluer à ses côtés mais le manager ne l’a pas voulu. C’est dommage mais ce n’est peut-être que partie remise. J’ai 31 ans mais j’ai commencé le vélo tard, je progresse encore. (Alejandro) Valverde a gagné des courses à 40 ans, Chris Horner a gagné la Vuelta à 42 ans… Alors qui sait ! Pour l’instant, je suis chez Philippe Wagner et je suis fier d’y être.

Et tu es surtout, “pour l’instant”, le nouveau leader du Tour de Bretagne !     
Il va falloir bien dormir et bien étudier le parcours pour voir comment gérer ça demain. Je ne sais pas si le classement général peut être un objectif. Il va falloir analyser tout ça.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Alexis GUÉRIN