Mathieu Halléguen : « Je veux rebondir »

A 24 ans, Mathieu Halléguen ne pensait sans doute pas devoir retourner chez les amateurs après trois saisons passées au sein de l’équipe continentale professionnelle Bretagne-Schuller, devenue en 2013 Bretagne Séché Environnement. Pourtant, au vu de ses résultats personnels, il n’a pas été étonné de la décision des dirigeants bretons de ne pas lui renouveler son contrat. Le Quimpérois, vainqueur de Paris-Tours Espoirs et du Tour d’Eure-et-Loir en 2009, a été conquis par le projet du BIC 2000. Remotivé, il s’est confié à www.directvelo.com avant d’aborder les premières grosses échéances de la saison.

DirectVélo : Que retiens-tu de tes années professionnelles chez Bretagne-Schuller ?
Mathieu Halléguen : J’ai passé trois bonnes années au sein de l’équipe Bretagne-Schuller. J’ai pu accumuler de l’expérience au sein d’un groupe bien sympathique. Je reste néanmoins déçu de la décision finale.

Parmi meilleurs souvenirs, si tu devais en citer quelques-uns, ça seraient lesquels ?
En fait, je retiens de bons souvenirs de courses comme Paris-Roubaix, le Tour Méditerranéen, le Tour de Normandie en 2011 (il y avait pris la 7e place au classement général final, NDLR), le Tour de Bretagne... ou encore le Grand Prix Samyn et les classiques en Belgique. Surtout, les deux victoires en Coupe de France-PMU au classement général par équipe resteront des moments uniques et j’espère vivre encore de telles joies.

Aucune victoire : « c’est décevant ! »

Qu’est-ce-qui t’as manqué pour rester chez les pros ?
Je dois dire que je n’ai sans doute pas assez pensé à moi. J’ai beaucoup aidé les collègues sur les épreuves et je n’ai pas assez souvent joué ma carte personnelle. Je n’ai pas de victoire chez les professionnels, c’est décevant !

T’attendais-tu à une telle décision de la part des dirigeants de Bretagne-Schuller ?
Je m’y attendais plus ou moins. J’avais eu une entrevue avec Emmanuel Hubert (le directeur sportif de Bretagne-Schuller, NDLR) pendant le Grand Prix de Fourmies. Ensuite, j’ai fait uniquement deux courses avec eux jusqu’à la fin de saison. J’ai envoyé un mail pour savoir où cela en était. Joël Blévin et Emmanuel Hubert ont pris la décision de ne pas continuer avec moi et m’en ont averti fin septembre.

« Je n’ai aucune rancœur »

As-tu eu alors l’intention d’arrêter le vélo au haut niveau ?
Les premières semaines ont été difficiles. Rebondir après ça n’est jamais simple. Au début, je me posais vraiment des questions sur mon avenir dans le cyclisme. Mais les mots du réconfort ont été trouvés par ma famille, mes amis. Tous ont su me remotiver tout comme les premiers contacts avec Yvon Caër.

Est-ce que c’est tout de même un sentiment d’amertume qui prédomine toujours ?
Nan, je n’ai aucune rancœur ni amertume. Je reste optimiste et porté sur la saison prochaine. Je veux essayer de rebondir au BIC 2000, dans une structure de DN1. Il m’importe surtout de montrer ce dont je suis capable, et prouver à « Bretagne » que je méritais une seconde chance.

Tu es désormais dans une équipe rajeunie. Ton rôle sera donc celui de capitaine de route...
Exactement. J’aimerais mettre à profit mon expérience en contribuant à aider les jeunes de l’équipe à progresser. La formation a été renouvelée à 50% et rajeunie. J’aurais un rôle de capitaine de route pour la première fois et j’en suis ravi. L’effectif est homogène, l’ambiance est déjà très bonne, il y a de jeunes coureurs talentueux comme Olivier Le Gac et Geoffrey Millour et d’autres jeunes qui poussent derrière (sourires) ! Je pense aussi pouvoir jouer ma carte sur certaines courses.

« Retrouver une équipe pro en 2014 »

Quels seront les principaux objectifs collectivement ?
Le mot d’ordre sera la Coupe de France DN1, il nous faudra marquer un maximum de points très rapidement. Puis, il faudra que nous soyons performants sur les classiques bretonnes. Le grand rendez-vous de l’année sera aussi pour nous et pour moi le Championnat de France Amateurs à Lannilis, tous nos sponsors seront présents et c’est un parcours qui me convient plutôt bien.

Personnellement, comment vois-tu ta saison ?
J’aimerais être opérationnel d’entrée de jeu sur le Grand Prix Souvenir Jean-Masse, première manche de la Coupe de France. Ma reprise sur l’Essor basque constituera une opportunité de me régler mais si j’ai l’occasion de lever les bras, je ne me priverai pas ! Ensuite, je vise le Tour de Bretagne et donc le France à domicile presque. Je souhaite surtout ne pas avoir de creux afin de retrouver une équipe professionnelle l’an prochain.

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Crédit Photo : Yves Bergantin - www.sportyves.fr
 

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