Romain Gioux : « Une chance inespérée »

Crédit photo Stéphane Fleuriau

Crédit photo Stéphane Fleuriau

A 30 ans, Romain Gioux saute le pas. Il portera la saison prochaine les couleurs de l’équipe Novo Nordisk en compagnie de quatre autres coureurs français (lire ici). La structure Continentale Pro est réservée aux diabétiques. Une maladie décelée chez Romain Gioux à l'âge de 15 ans. Depuis, il n’a jamais cessé son activité sportive (lire ici). Menant même de front sa carrière cycliste et sa profession de chargé de communication. Il partage avec DirectVelo son sentiment avant de passer le Rubicon.

DirectVelo : Tu as sans doute eu d’autres opportunités de rejoindre l’équipe. Pourquoi avoir accepté cette année ?
Romain Gioux : Nous avions déjà été en contact il y a trois saisons mais ça ne s’était pas fait car je ne pouvais pas partir aux Etats-Unis. Il fallait faire une saison avec leur équipe de développement. C’était leur condition. Les choses ont évolué cet été et je n’ai pas hésité une seule seconde.

« JE L’AURAIS REGRETTE »

Tu deviens pro à l’âge où la majorité des coureurs commence à penser à une reconversion…
Exactement mais je pense que si je n’avais pas saisi cette chance, je l’aurais regretté. Je suis première catégorie depuis l’âge de 19 ans mais j’ai toujours fait passer mes études puis mon métier avant le cyclisme. C’est une parenthèse qui durera quelques saisons je l’espère. Je la prends comme une chance inespérée et je m’en serais mordu les doigts si je n’avais pu vivre cette expérience.

Justement, le fait d’avoir donné la priorité à ta carrière pro plutôt qu’au vélo a-t-il engendré de la frustration ?
Non pas du tout car j’ai toujours fonctionné de cette manière. Pour moi, c’est normal de partir m’entrainer après ma journée de boulot. Mes coéquipiers me disaient souvent qu’ils ne comprenaient pas comment je réussissais. De l'autre côté, mes collègues de travail me regardaient avec des grands yeux mais moi je trouvais ça normal !

« HATE D’ENTRER DANS LE VIF DU SUJET »

Finalement ce sera plus facile de ne faire que du vélo ?
Je ne pense pas ! Il faut gérer son temps différemment mais je ne me dis pas que ce sera plus facile. Même si je pense avoir une marge de progression, il va falloir passer la vitesse supérieure. C’est difficile à dire mais je pense être à 60% de mes capacités vu le temps que je consacre au vélo.

As-tu déjà reçu ton programme de course ?
Pas encore ! Je risque d’être excité comme un gamin quand je vais le recevoir. En étant en Conti Pro, je sais que l’on aura un beau calendrier et je prendrai tout ce qui se présente. Des courses du bout du monde avec bien sûr l’espoir de découvrir des Hors Catégories. L’équipe ne court pas souvent en France mais sait-on jamais ! Je n’ai pas d’appréhension particulière en ce qui concerne le niveau même si ce sera dur. On a notre premier stage dans quelques jours, j’ai hâte d’entrer dans le vif du sujet !

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