Emu, David Boucher a "du mal à réaliser", ce jeudi après son titre acquis ce jeudi sur le Championnat de Belgique de contre-la-montre pour Elites sans Contrat. Le coureur de Pauwels Sauzen-Vastgoedservice réalise ainsi "son dernier rêve": endosser le maillot de champion de Belgique.  Son sacre le remplit de joie surtout en pensant à ses proches. "Cela fait deux ans que mon fils me réclame cette tunique. C'est désormais chose faite."

A DOMICILE

L'année passée, le vétéran de 37 ans s'était mis une pression exagérée sur le chrono de Mol-Sluis et a terminé troisième."En 2016, je n'avais pas adopté la bonne attitude mentale et j'avais baissé les bras dans le dernier kilomètre sachant que je ne serai pas Champion de Belgique. J'étais très déçu car c'était dans la région de ma femme."

Cette année, l'ancien coureur de la FDJ s'est ôté toute forme de stress avant le départ à Chimay. "Je voulais venir pour le titre mais je n'osais pas le dire. Je me disais que si je faisais un podium, je serai content, même si au fond de moi, je voulais plus." David Boucher s'est imposé sur un terrain qu'il connaît comme sa poche."J'ai habité pendant dix ans à 10 kilomètres du parcours à Momignies. Je connaissais par coeur chaque tronçon du parcours."

TOUJOURS LA EN 2018

Le Belge atteint donc un sommet dans sa carrière qu'il entend poursuivre jusque fin 2018. "A ce stade, je n'ai plus de rêve, le dernier vient d'être accompli. J'ai encore des objectifs mais plus de rêve." Cependant, sa priorité reste sa vie en dehors du cyclisme. "Le métier de cycliste est éphémère. Je tiens à consacrer du temps pour mes proches. Le week-end dernier, j'étais encore à la mer pour jouer avec mon fils mais ça ne m'a pas empêché de faire la course le lendemain. Je n'ai jamais fait le métier à fond, c'est vrai. Peut-être aurais-je fait une autre carrière si j'avais été davantage sérieux. De toute façon, je n'ai aucun regret, encore moins maintenant avec ce titre en poche."

Malheureusement, le nouveau Champion de Belgique n'aura pas souvent l'occasion d'arborer sa tunique noir-jaune-rouge chez les Elites-sans-contrats. "Pas grave, je demanderai qu'on me fasse quand même l'équipement pour m'entrainer avec", conclut-il.