Victor Campenaerts : « Devenir le meilleur du Monde »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Victor Campenaerts, double Champion d'Europe de contre-la-montre, s'est hissé pour la première fois sur le podium du Championnat du Monde. Ce mercredi, sur le circuit très complet d'Innsbruck (Autriche, voir classement), il est resté loin du temps de Rohan Dennis, 1'21" plus rapide. Tom Dumoulin ne l'a devancé, lui, que de 53 centièmes. L’Anversois de la Lotto-Soudal a exprimé ses premiers sentiments à DirectVelo après cette nouvelle étape dans sa carrière.

DirectVelo : T'attendais-tu à monter sur le podium, aujourd'hui ?
Victor Campenaerts : J'ai commencé le vélo tardivement. Au début, j'entrais dans le Top 20 des chronos. Puis ma deuxième année chez les pros, j'ai fait cinquième du Championnat de Belgique. Ensuite, deuxième puis premier du Championnat d'Europe. Ce podium avait donc été envisagé, mais il n'était pas attendu dès cette saison à la vue de mon évolution progressive, étape par étape.

Et pendant l'effort ?
Avec le tempo très élevé que j'ai tenu, je savais que le podium ne serait pas très loin...

Ce type de parcours ne semblait pourtant pas taillé pour tes qualités...
J'avais déjà vu le profil et des images du parcours. Mais en arrivant ici, j'ai découvert une côte très pentue, une vraie bête. Je suis resté le plus longtemps possible en position aérodynamique, mais une fois à bloc à 20 km/h, la position n'a plus beaucoup d'importance. Je suis content de pouvoir confirmer sur un circuit qui ne me convient pas particulièrement.

« EN 2011, J'ÉTAIS HEUREUX DE PRENDRE UNE ÉCHAPPÉE À SCHUIFERSKAPELLE »

Que signifie cette première médaille de bronze au niveau Mondial ?
Être aux côtes de Dennis et de Dumoulin sur un Championnat du Monde, ça signifie que je suis vraiment devenu le troisième plus grand spécialiste du chrono. 52 kilomètres, du plat, une côte, des routes plus vallonnées... il y avait tous les éléments pour nous départager. J'en suis super heureux.

Penses-tu être capable de rivaliser avec Dennis, un jour ?
Tout à l'heure, j'entendais Rohan Dennis parler de la saison 2011 (en conférence de presse, NDLR). Il roulait en Continental chez Rabobank. Moi, à ce moment-là, je venais de commencer le cyclisme. J'étais déjà heureux d'avoir pris une échappée sur une course à Schuiferskapelle. Lui, il était donc déjà dans une structure très professionnelle et prenait part à des courses comme le Tour Alsace. En deux ans, il peut se passer beaucoup de choses. Je pense que j'ai effectivement une chance de devenir le meilleur du monde.

Où places-tu cette médaille, en comparaison avec tes titres européens ?
Gagner, c'est évidemment une autre sensation que d'être troisième. Cependant, ma performance de ce jour est d'un niveau plus élevé par rapport à ce que j'avais réalisé avant.

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