Adrien Guillonnet s'apprête à prendre un nouveau départ. Au terme d'une longue période de réflexion, le sociétaire du SCO Dijon-Team Matériel-velo.com a choisi de rejoindre les rangs de la formation Interpro Cycling Academy et de donner une nouvelle orientation à sa carrière. ''Au début, j'étais parti pour refaire une saison en DN1. Ça ne me posait pas de problème puisque passer professionnel n'était pas du tout une fin en soi pour moi. Le vélo a toujours été un hobby pour moi, même si c'est un hobby qui prend beaucoup de temps et que j'ai toujours fait les choses correctement'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

Le choix de ce changement de vie, Adrien Guillonnet ne l'a pas pris à la légère. Contacté par la Continental franco-japonaise au début de l'automne, le Francilien, diplômé ingénieur en génie mécanique de l'INSA, a hésité avant de revoir ses plans. ''J'en ai beaucoup discuté avec mon entourage. Je voulais simplement me faire plaisir et concilier une vie dans le monde du travail avec le vélo. Ensuite, cette opportunité s'est présentée quand l'équipe m'a contacté cet automne. Ce n'était pas la même orientation que celle que j'avais prévue. C'est un changement de vie'', reconnaît celui qui a décidé de se consacrer exclusivement au cyclisme en 2019 pour la toute première fois depuis qu'il a débuté la compétition. ''C'était le bon moment pour tenter cette expérience. J'ai fini mes études en juin et je n'étais pas encore engagé professionnellement''.

« ASSEZ INATTENDU »

Jamais le lauréat du Tour du Pays Roannais (Elite Nationale) n'avait imaginé rejoindre Interpro Cycling Academy avant cet automne. Pas même au début de l'été. ''Signer dans cette équipe était assez inattendu pour beaucoup de monde, et pour moi-même. On ne la connaît pas vraiment même si elle se développe de plus en plus et s'oriente davantage en Europe et en France, grâce au soutien de la région Occitanie''. Le choix de rejoindre cette structure s'explique aussi bien pour des raisons sportives que des raisons extra-sportives. ''L'équipe a un calendrier qui me convient mieux que certaines formations françaises. Il est axé sur les courses difficiles, avec plusieurs courses à l'international. Il y a également le facteur culturel qui a fortement joué. J'ai envie de découvrir de nouvelles cultures et de nouveaux pays. Le calendrier international s'y prête et l'équipe est cosmopolite. Cela va valoriser mes études en vue de mon futur cursus professionnel''. Avec l'idée d'associer le côté sportif et culturel, le 4e du Challenge BBB-DirectVelo 2018 espère que cette expérience sera des plus enrichissantes pour lui.

Attiré par les épreuves montagneuses, il sait que la concurrence sera plus relevée qu'au sein des rangs amateurs. ''Entre les Classe 2 et les Classe 1, il y a une grosse différence. Je vais peut-être me retrouver contre des formations WorldTour, dès la fin janvier. Ça ne va pas être évident. Le niveau sera homogène. Je m'attends à connaître des journées délicates''. Le 4e du Tour Alsace (2.2) participera également à des courses plus abordables où il tentera de se mettre en évidence. Que visera-t-il sur ces épreuves ? ''Je ne me fixe pas d'objectifs. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Le but sera de donner le meilleur de moi-même et de voir ce que cela donne. Je suis curieux de voir ça'', conclut-il.