Hidde Van Veenendaal “adore courir sur les pavés”. Mais il gardait un souvenir amer de Paris-Roubaix. L’an dernier, alors qu’il n’était encore que Junior 1ère année, le Néerlandais était déjà venu se frotter aux pavés du Nord avec le rêve d’y obtenir un grand résultat. Mais le sort s’était visiblement acharné sur lui. “J’avais été victime de deux crevaisons et j’avais donc terminé loin des meilleurs (42e)”, rappelle-t-il. A l’occasion de cette édition 2019, il a encore une fois eu le temps de craindre pour ses chances de bon résultat, lorsqu’il a été ralenti par une chute en début de course. “J’ai dû faire un gros effort pour rentrer dans le peloton. Ensuite, j’ai essayé de faire preuve de patience. Je voulais attendre le bon moment pour sortir et finalement, je l’ai fait à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée”.

Alors que les Néerlandais se montraient particulièrement offensifs depuis le début de course, le J2 est parvenu à faire le trou, puis il a vu le Français Hugo Toumire (Van Rysel-AG2R La Mondiale) rentrer sur lui. “A partir de ce moment-là, on ne s’est pas posé de questions et on a roulé à bloc ensemble jusqu’à l’arrivée, en rentrant d’abord sur l’Américain (Michaël Garrison, NDLR). Il fallait vraiment que l’on roule fort et que l’on se décide à y aller car il avait quand même une belle avance”.

Le coureur batave entre finalement sur le vélodrome de Roubaix dans la roue du Français, le peloton étant alors repoussé à plusieurs dizaines de secondes. Les deux hommes peuvent se jouer la victoire au terme d’un duel au couteau (voir classement). “Ca s’est fait au sprint. Au moment de lancer, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais… Et voilà, je l'ai fait ! Gagner Paris-Roubaix, c’est incroyable !”.