La course « catastrophique » de Wanty-Gobert

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Au Grand Prix Criquielion, Wanty-Gobert a prolongé son absence sur le podium final. En huit ans de participation, la formation wallonne n'a placé aucun homme parmi les trois premiers. "Mais cette édition est pire que tout. Nous avons roulé à l'envers", lâche le directeur sportif Sébastien Demarbaix à DirectVelo. Et pour cause, la première partie du Grand Prix Criquielion a été animée par 19 coureurs. Absent du groupe de tête, l'équipe Wanty-Gobert s'est mise à la planche pendant plus de deux heures en tête de peloton pour résorber l'écart. En vain. Epuisés par la poursuite, quatre coureurs (Thomas Degand, Boris Vallée, Ludwig De Winter et Kevin Van Melsen) ont lâché prise dans la première montée du Denderoordbergau kilomètre 97. "C'était une course de reprise pour certains, mais il n'y a pas d'excuse", lâche-t-il.

GAGNER AURAIT ÉTÉ UN HOLD-UP

Résultat des courses, la formation Continental Pro s'est retrouvée avec trois coureurs, puis deux puisque Marco Minnaard a également senti le poids des efforts dans les jambes. Dans le deuxième des six tours de circuits locaux, à 75 kilomètres de l'arrivée, une dizaine de coureurs sortent en contre-attaque et font la jonction devant. Et toujours aucun représentant de Wanty-Gobert. "C'est là que Jérôme Baugnies aurait dû y aller. Le néo-pro Alfdan De Decker n'a pas le profil pour suivre dans les bosses. Son rôle était de s'accrocher en vue d'un sprint massif."

Quatre coureurs s'extirpent du groupe de tête. Le reste ne s'entend plus et se regarde. Mais le peloton rentre sur eux, un scénario quasi inespéré pour les deux coureurs de Wanty-Gobert. "Nos concurrents nous ont remis dans la course. Il faut bien se rendre compte que nous n'avions toujours personne parmi la trentaine de gars devant. À un moment donné, je me demandais presque où j'allais garer la voiture. Finalement, je tire mon coup de chapeau à Alfdan De Decker. 11e dans ces conditions, ce n'est pas si mal. Mais gagner aurait été un hold-up."

CONSIGNES NON SUIVIES

Au niveau chiffré, Wanty-Gobert place deux coureurs à l'arrivée, avec Alfdan De Decker 11e et Jérôme Baugnies 43e. "C'est une catastrophe pour une course à domicile. C'est un manque de respect vis-à-vis des organisateurs et de l'équipe. Certains doivent clairement se remettre en question, y compris moi-même."

L'ancien coureur ne comprend pas pourquoi les consignes n'ont pas été respectées. "Au briefing ce matin, c'était clair, ces quatre coureurs étaient désignés pour se glisser devant. Pourquoi ? Aucun des quatre n'est capable d'aller chercher un résultat ou d'aider Alfdan De Decker à se placer pour le sprint. Par conséquent, ils avaient un rôle d'attaquant. On plaçait quelqu'un et on aurait été tranquille."

Cette mauvaise prestation est la deuxième copie ratée consécutive de l'équipe de Jean-François Bourlart sur une Classe 2. "C'était déjà mauvais au Rhône-Alpes Isère Tour, mais là... Quand nous sommes sur des Classe 2, nous devons faire la course, mais nous n'y arrivons pas. Nous subissons trop. Par contre, sur les grosses courses, cela va. Aux Quatre Jours de Dunkerque, nous avons deux gars dans les dix premiers avec Aimé De Gendt et Frederik Backaert." 

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