Flèche du Sud : La victoire de Coen Vermeltfoort contestée

Crédit photo Hugo Barthélémy

Crédit photo Hugo Barthélémy

Ce samedi matin, au départ de la troisième étape de Flèche du Sud (2.2), le repêchage des 26 coureurs arrivés hors-délais la veille était sur toutes les lèvres. La décision du jury des commissaires n'a pas été communiquée tout de suite aux équipes. Plusieurs coureurs sont ainsi rentrés chez eux le vendredi soir et ont été rappelés d'urgence. Néanmoins, huit d'entre eux manquaient à l'appel à 13h ce samedi au départ (certains étaient malades dont Jeroen Pattyn). "C'est logique d'être repêché. Nous avons été arrêtés à un tour de la fin. C'était une décision bizarre", déclare l'un des rescapés, Coen Vermeltfoort (Alecto Cyclingteam), à DirectVelo. Avis contesté par le manager de Wallonie-Bruxelles Christophe Brandt. "Beaucoup de coureurs se sont battus pour finir dans les temps. Donc, ce n'est pas très juste pour eux."

« JE COMPRENDS LA NEUTRALISATION MAIS... »


En redonnant une chance à ces coureurs, le jury a influencé, sans le vouloir, le scénario de la quatrième étape. En effet, le Néerlandais Coen Vermeltfoort a levé les bras à Roerer, au terme d'une étape marquée par une neutralisation. Quelques kilomètres avant l'escalade du Mur de Wormeldange, le trio de tête a perdu deux éléments, Daan Soete et Ivar Slik, mis en défaut par une moto de police. "Nous avons suivi le véhicule et nous nous sommes rendus compte assez vite que nous n'étions plus sur la bonne route. Nous étions au milieu de nulle part", narre le sociétaire de Metec-TKH Ivar Slik.

Afin de rétablir l'équité sportive, le jury a neutralisé la course, peu après le sommet de cette difficulté. Le trio de tête a été reconstitué et a pu repartir avec le dernier écart communiqué sur Radio-Tour, à savoir 1'40''. Si les commissaires ont arrêté l'unique homme de tête restant, Sjoerd Bax, et le peloton, il n'en fut pas de même avec les premiers attardés qui ont ainsi bénéficié de ce fait de course pour rentrer dans le groupe principal. Parmi les bénéficiaires... Coen Vermeltfoort. "Il était une minute derrière. C'est un peu exagéré. Je comprends la neutralisation mais il fallait arrêter tout le monde car au final, cela a de grandes conséquences sur le scénario final", peste Gianni Marchand (Cibel). La suite, on la connait. L'ancien pro de Roompot-Nederlandse Loterij Coen Vermeltfoort a réglé le sprint massif pour s'offrir un sixième succès d'étape sur les routes luxembourgeoises.

FINAL TROP DANGEREUX ?

A l'arrivée, la formation WAOO, du 2e Michael Carbel Svendgaard, a contesté cette victoire pour une autre raison : un comportement anti-sportif. Le coureur se serait accroché à sa voiture dans la zone des monts pour rentrer sur le peloton. Faute de preuves, le jury n'a pas tenu compte de la réclamation et a confirmé le résultat du jour.

Mais les discussions ne s'arrêtaient pas là. Le parcours a fait l'objet de critiques. Le final sinueux et en descente n'a pas plu à tout le monde. "J'ai mes réserves. Il y avait trop de virages. Les organisateurs n'ont pas été inspirés. Il y a des chutes. C'était beaucoup trop dangereux", râlait le leader du classement général Quinten Hermans (Telenet Fidea-Lions). Fabian Kassman (P&S Metalltechnik) a été contraint à l'abandon. L'Allemand a pris un poteau de plein fouet. Conscient, il a été emmené à l'hôpital pour passer des examens. "Tout le monde le sait que c'est toujours plus tendu dans ce type de final. Ce n'est pas la plus belle arrivée mais ce sont les coureurs qui sont responsables de ce qui arrive. Quand on frotte encore pour une 20e place, voilà ce qui arrive", fustige Gianni Marchand. Bref, entre rebondissements et palabre des uns et des autres, personne ne s'est ennuyé ce samedi à la Flèche du Sud.

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