Charlie Meredith : « J'ai la haine »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

En passant la ligne d'arrivée à Seraing, les plombs de Charlie Meredith ont sauté de frustration. Il est descendu de sa machine pour asséner un violent coup de pied à sa roue arrière. Il a ensuite été rappelé à l'ordre par un membre de l'organisation afin de se ranger sur le côté car les autres coureurs devaient encore arriver. Mais il ne faut pas croire que son vélo allait s'en tirer à si bon compte puisqu'il donna à nouveau plusieurs coups (plus légers) à cette maudite roue arrière. En s'approchant de la monture de l'Anglais, on comprend la raison : une crevaison. "Dans le dernier kilomètre, oui, j'ai tellement la haine", ajoute-t-il directement auprès de DirectVelo.

Le 9e du Tour de Rhodes a donc vu ses espoirs partir en fumée dans l'ultime ligne droite menant au difficile faux plat montant de l'Avenue du Centenaire. "C'est tellement frustrant de ne pas pouvoir se défendre à la loyale. Tu sens que ta roue se dégonfle et tu te bats en vain. C'est l'impuissance totale".

TRANSFORMER LA FRUSTRATION EN RAGE DE VAINCRE

Au final, le coureur de 21 ans termine troisième du classement général (voir le classement ici). "Je ne peux pas être satisfait de cette place dans ces conditions. J'ai passé une bonne semaine dans l'absolu mais la fin est amère. J'aurais pu l'emporter sans cet incident", lâche-t-il avant de rectifier. "Nicolas Cleppe gagne avec 22 secondes d'avance? Oui, bon alors cela n'aurait rien changé pour la victoire finale. C'était trop tard. Je perds la deuxième place du général en somme", modère-t-il. Le coureur de Telenet Fidea Lions Nicolas Cleppe a donc remporté la cinquième étape et le général en attaquant à cinq bornes du but dans la Côte de Sart-Tilman. "Jusque là, tout se passait bien. Je n'étais jamais en difficulté dans les bosses. J'avais la situation bien en main mais Nicolas Cleppe était fort dans cette bosse."

Après de longues minutes à faire les cent pas, le 17e du Tour de Savoie Mont Blanc retrouvait un peu le sourire. "Quand je pense que je souriais quand je voyais un coureur crever dans le dernier kilomètre", ironise-t-il avant de conclure. "Je vais transformer cette frustration en rage de vaincre pour le Tour Alsace qui sera mon prochain objectif". Sa roue arrière n'a qu'à bien se tenir.

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