David Boucher roule vers sa reconversion

Crédit photo Pascal Vande Putte

Crédit photo Pascal Vande Putte

N'écoutant que son coeur, David Boucher a décidé de rester dans les pelotons en 2020. Le tout à l'aube de ses 40 ans (en mars 2020), mais sans négliger sa reconversion. C'est dans cette optique qu'il a signé chez Acrog-Tormans (lire ici). "J'ai décidé de continuer car j'estimais que j'avais toujours ma place et j'ai encore la motivation pour le faire. Mais au fur et à mesure, je pourrai intégrer la structure en tant qu'entraineur", précise-t-il à DirectVelo

RETROUVER LE CYCLO-CROSS

Pourtant, à l'origine, l'ancien sociétaire de la FDJ semblait bien parti pour évoluer une année supplémentaire en Continental chez Cibel. "J'avais un accord de principe avec Gaspard Van Peteghem. Ensuite, je n'ai plus eu de nouvelles. J'ai continué ma route et j'ai pensé à ma reconversion. J'ai passé les derniers examens qu'il me fallait pour commencer en tant qu'entraîneur. Il y a quelques semaines, j'ai appris que l'équipe Cibel ne serait pas en Continental (lire ici)". Dès lors, le baroudeur belge s'est penché sur la question de son avenir. "J'avais notamment une proposition pour être professionnel à l'étranger mais j'ai passé l'âge. De plus, je ne veux pas m'éloigner de ma famille. Je me suis renseigné sur certains projets, notamment celui d'Acrog-Tormans. Je me suis rapproché des dirigeants et nous sommes tombés d'accord". Chez Acrog-Tormans, il retrouvera son premier amour, le cyclo-cross. "J'ai envie de transmettre et j'ai l'opportunité de retourner dans le cyclo-cross. Cela me tient à coeur, car si j'ai un regret dans ma carrière, c'est d'avoir abandonné le cross. Cela s'est atténué en devenant professionnel sur la route", rappelle celui qui avait été vice-Champion de France Espoirs 2002 derrière Francis Mourey.

Impliqué dans sa nouvelle orientation professionnelle, le sportif de 39 ans a déjà commencé à guider ses premiers entrainements dans deux écoles de sport. "Cet hiver, je me mets au service de plusieurs jeunes. Cela me demande pas mal de travail. Nous avons déjà mis beaucoup de choses en place. J'ai de nombreux jeunes avec un potentiel et je suis à fond dedans ; ça me plait de les voir évoluer comme j'en ai envie".

UN DEUXIEME TITRE NATIONAL CONTRE-LA-MONTRE POUR SES 40 ANS 

En allant chez Acrog-Tormans, David Boucher sait qu'il n'y aura pas beaucoup de courses UCI au programme. "Il faudra compter sur des invitations. Après, il y aura des Tour de Liège ou de Namur, des kermesses pros. L'engagement physique au niveau de l'entrainement sera moins présent, mais cela me laissera du temps pour entraîner les jeunes. Mais je resterai le même. J'ai un tempérament offensif et je le garderai". En outre, il retrouvera de vieilles connaissances. "C'est un facteur qui a joué dans ma décision. Il y aura mon meilleur pote Timothy Stevens. Mais il n'y a pas que lui. Dennis Coenen et Arne De Groote seront là aussi. Cela me fait aussi plaisir de retrouver un ancien coéquipier comme Gerry Druyts."

Compétiteur dans l'âme, le 15e du Trophée Maarten Wynants aura quand même un objectif en tête en 2020 : un deuxième titre de Champion de Belgique Élites sans Contrat sur le chrono, après celui de 2017. "C'était déjà symbolique à 38 ans. Donc forcément cela le serait à 40 ans. Chaque année, il y a des jeunes qui arrivent. Pour moi, un jour ou l'autre, le poids des années va se faire sentir même si je ne le sens pas encore. Si je n'y arrive pas, ce ne sera pas comme en 2016 où j'étais vraiment très déçu. Mais Kurt Geysen a su le faire, pourquoi pas moi ?", termine-t-il. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de David BOUCHER