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Thomas Acosta : « Je le voyais déjà dans ma tête »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Thomas Acosta s’est livré à un véritable récital sur les routes de Bordeaux-Saintes. À l’occasion de la première manche de Coupe de France N2, le sociétaire du CR4C Roanne a passé pratiquement la course entière aux avant-postes. Tout d’abord présent au sein de la bonne bordure, il a ensuite pris le pari de sortir seul de très loin. À près de trente kilomètres de l’arrivée. Très à son avantage, il est parvenu à résister à l’ensemble de ses adversaires pour s’offrir une première victoire en 2020 (voir classement). Il a raconté sa folle journée à DirectVelo.

DirectVelo : Quelle course folle !
Thomas Acosta : En fait, ça s'est passé un peu bizarrement. On est parti sur le coup de bordure à vingt. J'avais juste à tourner les jambes. Les Grands Prix de la Montagne n'étaient pas vraiment disputés donc je ne me suis pas trop fait mal pour les avoir. Je savais qu'il n'y avait que Saint-Quentin qui n'était pas représenté, il me semble. Il n'y aurait eu qu'eux pour rouler derrière nous. Avec toutes les équipes représentées et les costauds devant, je me suis dit que ça ne rentrerait jamais.

« JE VOULAIS FAIRE UN NUMÉRO »

Puis, tu es parti seul, très loin de l’arrivée et personne ne t’a accompagné !
Une fois arrivé sur le circuit final, dans la dernière bosse, on m'a dit qu'il ne fallait pas que je laisse rentrer Clément Orceau. Du coup, j'ai relancé la course et l’on est reparti à dix ou douze. À trente kilomètres de l’arrivée, je pensais que c'était le moment d'attaquer. Je savais que personne ne voudrait me suivre, comme ça paraissait suicidaire… Je savais que tout seul, je pouvais tenir sur un circuit comme ça. Une fois que tu as passé les deux bosses, tu n’as plus qu'à gérer sur le plat. Comme on était à l'abris dans la ville, même seul, ça passait assez bien. C'est assez drôle. Hier (samedi), je disais à ma copine que je voulais gagner et que je voulais faire un numéro en faisant trente bornes tout seul. En fait, c'est exactement ce qui s’est passé. Je le voyais déjà dans ma tête hier soir.

Tu as donc réussi à faire exactement ce que tu voulais !
Oui. Les directeurs sportifs souhaitaient que j'attende. Mais moi, je savais que j'allais attaquer à l'entrée du circuit. Quand on a un tel plan et qu’il réussit, ça ressemble à une journée parfaite… En plus, on termine première équipe. On est leader de la N2. Il y avait Antoine Prunier devant avec moi, donc ça montre qu'il n'y a pas que moi dans l'équipe. Les jeunes ont la hargne et ils peuvent se montrer devant.

« JE VENAIS ICI POUR LA GAGNE »

Étais-tu inquiet à la fin ?
J'ai commencé à vraiment douter dans le dernier tour. Avant, je n'ai pas trop douté. J'avais vraiment mal aux jambes à la fin…

Tu as démontré que tu étais en bonne condition en ce début de saison...
Je venais ici pour la gagne. Aux Boucles du Haut-Var, je suis tombé sur de gros effectifs, donc c'était plus compliqué dans les finals pour tirer mon épingle du jeu. En N2, ça roule vite, mais il n'y a pas de gros effectifs comme Pro Immo, Villefranche et Nogent. Du coup, ça rend la course plus facile pour moi.

Parce que le peloton peine à s’organiser ?
Oui, le peloton est moins organisé. Une fois que l'on est devant, c'est dur pour les autres, derrière. Il n'y a pas de gros effectifs pour rouler. C'était plus facile de gérer.

« JE NE VAIS PAS AVOIR PEUR DE PERDRE POUR GAGNER »

Après la descente en N2, le CR4C Roanne débute bien la nouvelle Coupe de France...
Au final, ça nous sert. On est sur le devant de la scène. On voulait montrer que l'on est quand même Roanne. De par l'histoire du club, on est obligé d'avoir certains résultats et d'avoir une certaine exigence sur les courses. Après, on n'est pas plus revanchard que ça. Le programme de course est bon. C'est presque le même que si l’on était en N1. Il n'y a que quatre courses qui changent pour nous.

Cette victoire doit te donner un maximum de confiance et de motivation...
Oui, c'est sûr ! Je vais me relâcher, je vais être moins tendu dans les finals de course. Je ne vais pas avoir peur de perdre pour gagner.

Quelle sera la suite de ta saison et tes prochains objectifs ?
Je vais me diriger vers le Circuit des 4 Cantons. Quand il va y avoir les Classe 2, je vais plus cibler. Après, il y a de belles courses qui arrivent comme Annemasse-Bellegarde le Grand Prix de Saint-Etienne, ainsi que le bloc Duttorcha-Livradois. Il y a beaucoup de belles courses à gagner. Elles sont plus dans mon registre comme je grimpe bien. Il n'y a plus qu'à poursuivre et sans pression.


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau - DirectVelo

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