Il n'arrive pas à y croire et pourtant, il l'a fait. Lennert Teugels a remporté la course de reprise à Bellegem. Si ce succès n'est pas le plus important de sa carrière, il a une saveur particulière. Déjà dernier vainqueur de l'ultime course belge à Templeuve avant le confinement (lire ici), le cycliste de 27 ans réalise un doublé particulier. "Eh oui, cela me fait deux victoires consécutives en quatre mois de temps. Cela montre que je n'ai rien perdu durant cette période". Même s'il est ravi de sa victoire, le coureur de Tarteletto-Isorex était quelque peu troublé par le manque d'ambiance. "Il y a moins de monde que d'habitude. Il faut aller chercher soi-même son bouquet, il n'y a pas de cérémonie protocolaire pour ainsi dire. C'est un peu particulier de courir avec ces règles".

Dès les premiers kilomètres, un groupe de tête s'est formé dans lequel on retrouvait Lennert Teugels, son coéquipier Gianni Marchand, Maxim Pirard, Jens Vandenbogaerde et Baptiste Planckaert. Ce dernier, membre de l'équipe Bingoal-Wallonie Bruxelles, a fait forte impression au lauréat du jour. "Il était très fort. Il a tout ramené. Il s'est testé. Il a bâché à deux tours de la fin. Peut-être a-t-il senti qu'il ne pourrait pas l'emporter, peut-être considérait-il cette course comme un entrainement. En tout cas, il m'a empêché de finir en solitaire".

MARCHAND-TEUGELS, LE DUO GAGNANT

C'est dans l'ultime bosse menant à l'arrivée que Lennert Teugels s'est imposé devant Jens Vandenbogaerde, intrinsèquement plus rapide que lui. "Malgré la présence de Baptiste Planckaert et des deux coureurs de Tarteletto, je me suis senti très visé. Cela s'est payé à la fin. Gianni Marchand a attaqué et j'ai réagi. Puis Lennert Teugels a pu conclure. Ils ont bien joué le coup", admet le deuxième du jour (voir classement).

Lennert Teugels a pu compter sur son coéquipier Gianni Marchand pour fatiguer les concurrents. "C'est la formule gagnante. Gianni dans le premier groupe et moi qui fait la jonction plus tard. Gianni a multiplié les attaques et fatigué tout le monde, puis j'ai pu conclure grâce à ma pointe de vitesse. Mais pour le coup, j'étais mort aussi. C'était vraiment un sprint de survivants ce samedi".

Ce dimanche, le 7e de la Flèche du Sud 2019 s'alignera à la kermesse professionnelle de Rotselaar où il n'envisage pas la passe de trois. "J'aimerais bien mais ce sera compliqué. Je vais probablement sentir dans les jambes les efforts d'aujourd'hui (samedi). Et puis, il y aura un sacré plateau avec les Deceuninck-Quick Step et les Lotto-Soudal,. Il y aura du niveau", termine-t-il.