Circus-Wanty Gobert : « Des courses plus tranquilles » après le départ du Tour ?

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Circus-Wanty Gobert garde de bons souvenirs du Tour du Limousin. L’an passé, Guillaume Martin - alors figure de proue de l’équipe - avait décroché la troisième place de l’épreuve. Deux ans plus tôt, ce même Guillaume Martin et Jérôme Baugnies signaient un doublé marquant dans les rues de Limoges, au dernier jour de la course. En 2014, c’est Björn Leukemans qui avait remporté la première étape et porté le maillot de leader avant de boucler la course à la deuxième place. Pour cette édition 2020, c’est avant tout lors des premiers jours de course que la ProTeam belge espère briller. “L’équipe que nous avons emmenés ici est essentiellement composée de sprinteurs. Nous avons les deux frères Van Poppel, Tom Devriendt et Alfdan De Decker. Avec tous ces garçons, l’idée est d’essayer de performer sur les deux premières étapes, qui pourraient se terminer au sprint. Après ça, je crois que nous n’aurons plus vraiment notre mot à dire”, rigole Jean-Marc Rossignon, directeur sportif de l’équipe de deuxième division sur ce Tour du Limousin.

Outre ces quatre hommes rapides, le groupe est complété par le Néerlandais Wesley Kreder et un Français, Jérémy Bellicaud - notre photo -. “Il vient de disputer le Critérium du Dauphiné. Il a abandonné samedi et j’espère qu’il aura eu le temps de récupérer un peu de tous ses efforts. Il est encore jeune, c’est sa première saison pro et il est là avant tout pour découvrir”. Initialement, il était prévu qu’un autre tricolore débute l’épreuve, Fabien Doubey. Mais le Franc-Comtois a préféré renoncer au dernier moment. “Il m’a appelé ce lundi matin pour me dire qu’il ne viendrait pas. Il vient de terminer le Dauphiné et il se sentait trop fatigué. C’est logique de ne pas pouvoir enchaîner les deux”. Voilà ainsi comment Circus-Wanty Gobert se retrouve à six au départ, contre les sept coureurs autorisés. “Nous n’aurons clairement pas la même ossature que l’an passé, lorsque nous avions joué le classement général et terminé sur le podium avec Guillaume (Martin)”.

DES PLATEAUX EXCEPTIONNELS QUI COMPLIQUENT LA TÂCHE

Après avoir enchaîné des épreuves avec des plateaux toujours plus relevés les uns que les autres, le directeur sportif qui vient de se rendre dans l’Ain, au Piémont et en Lombardie imagine-t-il une course plus ouverte dans le Limousin ? “Je n’en suis même pas sûr. Je m’attends encore une fois à un gros niveau. En fait, on réalise que tous les coureurs sont revenus de cette trêve le couteau entre les dents, plein de jus et très forts. La conséquence, c’est que ça roule très vite sans arrêt”. Ainsi, malgré un plateau légèrement moins dense que ces dernières semaines, Jean-Marc Rossignon considère qu’il ne sera “pas plus facile de marcher pour autant”. Sur les routes très vallonnées du Limousin, les coureurs les plus faibles continueront de souffrir grandement. “Dans le contexte actuel, pour les coureurs qui sont un peu moins bien préparés ou qui sont simplement un poil en-dessous physiquement, c’est vite très dur car il y a un top niveau mondial sur chaque course. On peut considérer qu’il y a un beau plateau au Limousin aussi. Il y aura une équipe AG2R La Mondiale solide, David Gaudu pour la Groupama-FDJ, Rui Costa et Fernando Gaviria pour le UAE Team Emirates. C’est costaud”.

Le très haut-niveau de chaque course, depuis la reprise, laisse moins d’opportunités aux équipes de seconde division, comme Circus-Wanty Gobert, selon son directeur sportif. “Ce n’est pas évident pour nous. Au Tour de l’Ain, le Team Ineos est venu avec les trois derniers vainqueurs du Tour de France… La conjoncture actuelle ne nous est pas favorable. Il faut toujours lutter face à de grosses armadas et il n’est pas évident d’aller chercher des résultats dans ces conditions”, précise-t-il pour DirectVelo. Mais Jean-Marc Rossignon imagine la situation évoluer prochainement. “Je crois qu’il faut attendre que le Tour de France soit parti pour retrouver des courses plus tranquilles. Du moins… Pour celles qui seront maintenues. Je pense par exemple aux manches de la Coupe de France. Ce sera plus favorable pour nous comme pour toutes les ProTeam, mais aussi les Conti comme Auber ou Roubaix. Je pense à eux… Ce n’est pas facile pour ces équipes-là au vu du calendrier”. En attendant, il faudra tenter de se faire une place sur les routes du Tour du Limousin, à partir de ce mardi. 

 

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