Après une étape inaugurale déjà particulièrement animée, les grimpeurs étaient amenés à s’expliquer ce vendredi matin dans le Port de Balès puis dans l’ascension vers l’Hospice de France (Haute-Garonne). Récent 2e du Tour d’Italie derrière un Tom Pidcock absent de dernière minute à l’Isard, Henri Vandenabeele ne s’est pas fait prier pour prendre, cette fois-ci, sa part du gâteau et signer son premier succès depuis les rangs Juniors (voir classements). Le tout alors que le sociétaire de la Lotto-Soudal DT, parti loin de l'arrivée, est pourtant affaibli physiquement. DirectVelo a recueilli la réaction du Flamand de 20 ans.

DirectVelo : Tu as fait très forte impression lors de cette première arrivée au sommet !
Henri Vandenabeele : Ce matin, je ne me sentais pas très bien. Je n’ai pas bien dormi, j’avais la diarrhée cette nuit et des maux de ventre. Mais bon, j’ai quand même décidé d’attaquer au pied de l’ascension (du Port de Balès, NDLR). Je ne me sentais pas super bien mais finalement, j’ai fait le trou et j’ai pris mon rythme dans la montée. Je savais que ça allait bien se passer pour moi dans la descente car je me débrouille bien dans ce domaine. J’ai réussi à prendre deux minutes d’avance et à ce moment-là, j’ai su qu’il serait difficile pour les autres de me reprendre car finalement, j’ai fini par me sentir mieux.

Comment as-tu géré la montée finale ?
Les trois derniers kilomètres étaient très durs, mais j’ai continué de rouler à bloc. C’était une superbe étape à gagner. Maintenant, j’espère pouvoir bien récupérer car cette victoire m’a demandé de gros efforts. J’espère surtout que mon estomac va me laisser tranquille (sourires). Dans tous les cas, c’est déjà un bon résultat pour moi.

« MON PREMIER SUCCÈS CHEZ LES ESPOIRS »

Comment avais-tu vécu l’étape de ce jeudi, déjà synonyme de grands écarts entre les favoris à la victoire finale ?
Je savais que cette étape allait être dangereuse. Je me doutais qu’aucune équipe n’allait réellement contrôler la course car peu d’équipes sont venues ici avec un sprinteur. Vu la situation de la course, j’étais déjà content de ne pas finir super loin, comme ceux qui ont terminé à six minutes ou quelque chose comme ça (il avait perdu 2’30”, NDLR). On a aussi toujours la carte de Maxim Van Gils pour le maillot jaune alors c’est très bien (Xandres Vervloesem pointe également à la deuxième place du général, NDLR).

Que représente un succès d’étape sur la Ronde de l’Isard pour toi ?
C’est l’une des courses Espoirs les plus prestigieuses du calendrier. C’est donc super de gagner une étape ici. Je pense pouvoir dire que ma Ronde de l’Isard est déjà réussie. C’est mon premier succès chez les Espoirs, mais j’ai fait un bon Tour d’Italie il ya deux semaines. Je savais que la condition était très bonne avec deux places de 2 sur des étapes et la 2e place du général. C’était un bon résultat, sur la plus grosse course de l’année. Je savais que le niveau serait un tout petit peu moins élevé ici, sans Tom Pidcock (sourire). Mais bon, avant la course, on ne peut jamais être sûr de rien. Je gagne enfin, et j’espère bien que ce ne sera pas la dernière fois !