Jean-Louis Le Ny a été tout près de s’offrir un nouveau succès. Le coureur de Sojasun espoir-ACNC aura été le dernier à résister au Team Pro Immo Nicolas Roux, une nouvelle fois dominateur ce samedi sur la première étape des Boucles Nationales du Printemps. Mais le coureur de 22 ans a été devancé au sprint par l’Estonien Karl-Patrick Lauk (voir classements). Le lauréat d’une étape de Saint-Brieuc Agglo Tour, en août dernier, revient sur son étape pour DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu vécu cette étape dominée par le Team Pro Immo Nicolas Roux  ?
Jean-Louis Le Ny : Quand on se retrouve à 29 devant, je me suis dit que ça allait être compliqué car Pro Immo était en surnombre avec cinq coureurs. Nous étions trois gars de l’équipe. Je savais que dans les GPM, vent de dos, ça allait rouler vite. Les plus faibles du groupe allaient peut-être faire des cassures. Il fallait se méfier de ça, il ne fallait pas être trop derrière non plus. Il fallait rester vigilant face aux équipes en surnombre. Pro Immo a vraiment été au-dessus pendant cette étape. C'était compliqué, il fallait sauter un peu sur tout ce qui bougeait. Au final, le groupe s’est cassé. À la fin, j’ai réussi à sortir avec Karl-Patrick Lauk.  

« IL ME FAUT DES SPRINTS LANCÉS ET LONGS »

Comment as-tu géré le final ?
Je sais qu'il va très vite au sprint. Je vais vite également, et on était en fin de course. Je pense qu'on a passé quasi 40 bornes devant. Dans ces cas-là, ce n’est pas un sprint normal. Il m'a eu à la giclette. Je sprinte bien, mais il me faut des sprints lancés et longs. 

N’aurait-il pas fallu l’attaquer pour éviter le sprint ?
J'ai voulu un peu joué avec lui et collaborer au maximum, histoire que je lui dise qu'on la joue au sprint. Je pense que ça ne servait à rien de l'attaquer car un sprinteur est bon aussi sur un effort de 20-30 secondes. Je ne l’aurais sans doute pas sorti de la roue en l'attaquant. J'avais quand même une petite chance au sprint, il suffit que sa vitesse saute ou qu'il déchausse. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans un sprint. Je suis un pistard, souvent on arrive à regarder un peu devant et derrière en même temps. Il m'a eu par surprise, ça s'est lancé très tard. Comme je préfère les sprints longs, il m'a eu comme ça. 

« CHACUN SON TOUR »

Il reste une étape et tu es très bien placé au général...
Souvent le deuxième jour, je ne suis pas très bien. Je n'ai jamais fait de courses où il n'y a que deux étapes en ligne. Demain (dimanche), ce sera un peu plus dur au niveau du profil, donc un peu plus pour moi. À voir comment Pro Immo va gérer. On a à peu près 40 secondes d'avance. À voir aussi comment lui (Karl-Patrick Lauk) passe les bosses. Pour ma part, je les passe bien, je suis en forme. J'ai été en stage à la montagne. Je pense que ça peut être plus pour moi que lui. Il faudra voir les sensations. Je ne connais pas du tout le circuit, c'est la première fois que je viens sur cette course.

L’équipe est en forme...
On a vraiment bien couru, dimanche dernier, au Grand Prix de la Tomate. C'est Maël (Guégan) qui gagne mais ça pouvait être Florian (Dauphin) ou moi. On était fort tous les trois. Ça fait plaisir que ce soit chacun son tour devant. Il me manque encore un bon résultat pour vraiment être satisfait de ma saison.

Crédit vidéos : Cédric Congourdeau