Yannick Martinez : « C'était sans conviction »

Crédit photo DirectVelo

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Yannick Martinez a gagné au bon moment. Son père (et ancien meilleur grimpeur du Tour de France) Mariano fêtait ce week-end son anniversaire. “Je lui dédie cette victoire. Même s’il m’a dit d’en garder pour le Trophée du Boischaut à Culan demain (lundi), j’ai pris les commandes et j’ai lancé l’échappée“, déclare au micro de DirectVélo le vainqueur la Classique Rougeot-Dijon-Auxonne-Dijon ce dimanche (voir classement).

À environ 23 kilomètres de l’arrivée, le sociétaire du Guidon Chalettois s’est extirpé du peloton. “Je n’avais pas vraiment prévu de partir. C’était sans conviction, on avait Camille Batista pour le sprint. Pas mal de coureurs essayaient de s’échapper. À un moment donné, je voyais que tout le monde levait un peu le pied ou peut-être pensait au sprint car on s’approchait de l’arrivée. Du coup, j’ai tenté“. Stuart Balfour (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) l’a suivi et Sten Van Gucht (VC Villefranche Beaujolais) les a rejoints une centaine de mètres plus loin. “À partir de là, on a vraiment appuyé sur les pédales pour aller jusqu’au bout“.

« À UNE OU DEUX LONGUEURS POUR ARRIVER PLUS VITE »

Dans le dernier talus du parcours, après Norges-la-Ville, le coureur de 32 ans s’est accroché aux basques de Sten Van Gucht. “L’an passé, j’étais ressorti là avec Guglielmi pour la place de 4e. Je savais que c’était assez usant surtout en fin de parcours. Sten m’a pris tout de suite 20 mètres puis je suis revenu à 10 mètres. À la bascule, je rentre sur lui“. Les deux hommes se sont ensuite relayés jusqu’à l’arrivée. “Ce n’était pas évident, le peloton revenait fort mais on a su garder l’avance. On avait encore 300 mètres au dernier virage“.

L’ancien professionnel du Team Europcar et de Delko Marseille-Provence KTM ne voulait pas démarrer trop hâtivement le sprint. “L’an passé, j’avais lancé un peu trop tôt et je m’étais fait passer par deux-trois coureurs“. Il s'est calé dans la roue de Sten Van Gucht. “Mais je n’étais pas non plus collé avec le faux plat montant. J’étais à une ou deux longueurs pour arriver plus vite. Avec plus de vélocité, j’ai pu le déborder. Je gagne avec deux vélos d’avance“. Ce lundi, il essaiera de doubler la mise sur le Prix des Deux Ponts Culan. “Ce n’est pas loin de chez moi. Ça reste des coureurs Élites, c’est important“. Le week-end prochain, il prendra part à Paris-Chalette-Vierzon avant de disputer les deux dernières manches de la Coupe de France N1.

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